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Critique d'album

Japandroids


Near To The Wild Heart Of Life


(27/01/2017 - ANTI- - Garage / punk / noise - Genre : Rock)
Produit par Jesse Gander, Damian Taylor, Japandroids, Peter Katis

1- Near to the Wild Heart of Life / 2- North East South West / 3- True Love and a Free Life of Free Will / 4- I'm Sorry (For Not Finding You Sooner) / 5- Arc of Bar / 6- Midnight to Morning / 7- No Known Drink or Drug / 8- In a Body Like a Grave
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Un troisième album qui marque le pas, faute d'énergie et de songwriting"
Nicolas, le 09/02/2017
( mots)

On ne va pas se mentir : Near To The Wild Heart Of Life déçoit. Il déçoit d’autant plus au regard de ses deux prédécesseurs, au regard de la qualité de ce duo de Vancouver qui, avec son énergie punk, son appétence pour le gros son, l’ire et l’énergie, nous avait sacrément séduits jusqu’aux derniers retranchements de Celebration Rock. On était franchement prêt à mouiller la chemise pour soutenir les Japandroids et les porter aux nues, à accompagner leur consécration auprès des masses. Hélas, il faut bien chuter un jour.


Quoique la chute ne soit pas aussi rude que cela. Et on en revient toujours au même débat : un groupe de rock doit-il se contenter de faire ce pour quoi il est doué ? Doit-il recycler la même formule jusqu’à la lie, contenter sa fan base, rester fidèle à ses origines et à ses valeurs ? Ou au contraire évoluer, mûrir, mettre son instinct au rebut pour laisser parler l’expérience, autant de gros mots pour nombre d’entre nous ? Si la marque des plus grands, ceux qui tiennent la distance, est d’avoir su embrasser cette dernière tendance, nombreux sont ceux à s’être vautré lors de leur second voire troisième album, interpellant les médias par la maturité dont ils ont fait preuve mais peinant concrètement à justifier l’élargissement de leur palette. Si l’intention est souvent louable, le résultat dépend en grande partie des capacités intrinsèques des individus à sublimer leurs talents bruts. Or les Japandroids ne manquent pas de talents, c'est un fait, mais ils n’excellent pas partout, et ce qui n’avait pas trop d’importance sur les précédents opus prend ici une toute autre dimension.


Car Near To The Wild Heart Of Life prend le parti d’assagir le rock garage tapageur et noisy des canadiens. De le dépunkiser, de le poser, de l’exposer même. Mettant ainsi à nu ce que les décibels et l’énergie dissimulaient jusqu’à maintenant - mais que nous avions néanmoins détecté : une carence assez franche en terme de songwriting et d’écriture mélodique, même si les deux hommes sont allés puiser leur inspiration en divers endroits, Toronto, La Nouvelle-Orléans et Mexico, avant de mettre le tout en boîte à la maison mère de Vancouver. Or des morceaux assagis appellent autre chose que du bagout, il leur faut de la sensibilité, de l’émotion, de l’écriture, et c’est là que le bât blesse. Rien qu’à l’écoute de “North East South West”, on ne s’étonne nullement que les vocaux ornant les riffs sur trois notes juxtaposées peinent à susciter l’adhésion, créant une redondance peu flatteuse et rendant difficile le sifflotage de l’air en question sous la douche - dans le métro - aux WC, rayez la mention inutile. Plus ennuyeux lorsque “True Love And A Free Life Of Free Will”, qui lui fait directement suite, bien que posant le tempo et s’embarquant dans une dream pop fiévreuse, recycle exactement les mêmes accords et les mêmes progressions vocales (minimalistes), malgré un refrain qui s’offre plus d’oxygène et d’ampleur. Autant dire qu’avec un éponyme d’ouverture qui ne fait que resucer les fonds de tiroirs de Celebration Rock en les agrémentant de roulements de caisse assez horripilants à chaque fin de phrase et un conclusif “In A Body Like A Grave” qui joue sur un crescendo instrumental avec des vocaux qui commencent d’emblée au taquet - cherchez l’erreur -, nous voilà bien mal embarqués.


Sauf que tout n’est pas mauvais dans cette mue, loin de là. Quand les Japandroids prennent la peine d’écrire une vraie chanson, par exemple (“Midnight To Morning”, power pop souveraine), ou quand ils travaillent les textures de leurs instruments, jouant sur une lancinance rêche ("I'm Sorry") ou des gimmicks électroniques à la Kasabian ("Arc Of Bar"). Toujours aussi résolument anglais dans son discours rock n’ roll, le duo de Vancouver, dont l’honnêteté et l’intégrité ne sauraient être remises en cause, mérite qu'on lui laisse sa chance et qu’on aille se rapprocher du cœur sauvage de la vie, au bénéfice du doute toutefois car il n’est pas dit qu’un album de plus dans cette veine ne soit pas l’album de trop. Dès lors, on ne peut que conseiller à Brian King et David Prowse de remonter le son et l’énergie d’un cran à l’avenir, car c’est dans le bruit, la force et la niaque que les Japandroids s’épanouissent le mieux. Cf Post-Nothing et Celebration Rock pour les applications pratiques. Allez les gars, au boulot.

Avis de première écoute
Note de 3.5/5
Quand la candeur et la pugnacité laissent place à l'équilibre et à la réflexion. Nul doute que les garçons de Vancouver avaient des choses à dire avec Near To The Wild Heart Of Life tant ils prennent soin de parachever chaque mélodie, support idéal pour des mots murement réfléchis. L'impact est moins franche et c'est troublant. Mais le contenu est plus dense et c'est franchement intéressant.
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