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Critique d'album

Gliz


Mass


(18/11/2022 - - - Genre : Rock)
Produit par

1- Not the End / 2- Don't Hold Back / 3- Mass / 4- Illuminations / 5- The Hunt / 6- All Is Fine / 7- Love Bot / 8- Totem / 9- Behind The Trees / 10- Shadow
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Voyage sonore au pays des Kukeri"
Quentin, le 01/11/2023
( mots)

On ne le dira jamais assez, la scène française regorge de talents, et la sélection Albumrock s'en fait souvent l'écho avec une profusion de groupes prometteurs à découvrir, à commencer par Gliz qui fait souffler un vent de fraîcheur sur la scène rock hexagonale depuis la sortie de leur premier album en 2019. Marquée par une signature atypique provenant de l'utilisation d'un banjo et d'un tuba en lieu et place des sempiternelles guitares et basses, la couleur musicale des jurassiens est éminemment singulière, portée par un power trio en fusion et le chant à fleur de peau de Florent Tissot.


Évoquant la recherche spirituelle d'un animal totem inspiré par le folklore des pays de l'est (en particulier les Kukeri bulgares), le groupe met en scène dans ce second album une sorte d'esprit païen mystérieux en lutte contre la brutalité de la société moderne et ses désastres industriels. Au-delà de cette orientation thématique, cet opus marque également une vraie progression en termes de composition et de production qui permet de magnifier les diverses atmosphères toujours teintées d'une joyeuse mélancolie.


Un disque avec beaucoup de relief qui alterne entre de superbes ballades mettant en valeur l'interprétation sensible de Florent Tissot, à l'image du somptueux "All is Fine" qui aborde la vacuité de l'existence, et des riffs plus lourds qui sentent bon les 70's et qui nous ramènent à l'état sauvage avec un son électrique un peu rocailleux, notamment sur le titre éponyme ou sur "The Hunt". L’une des nouveautés de cet album réside de ce point de vue dans l'incorporation de l'orgue farfisa qui contribue davantage encore à donner cette coloration seventies un peu décalée du fait de l'utilisation d'instruments habituellement destinés à d'autres univers musicaux.


Le groupe n'a pas son pareil pour allier couplets mélancoliques et refrains frondeurs portés par l'énergie brute d'un banjo en pleine saturation, à l'image de "Don't Hold Back" et son petit gimmick mélodique au clavier, du final débridé de "Love Bot" après un passage en spoken words ou encore du très entraînant "Totem" où le chant exalté de Florent Tissot évoque celui de Jack White. Le revival 70's bat son plein sur "Behind The Trees" avec toujours cette singularité qui rend la musique de Gliz particulièrement attachante et propice à véhiculer des émotions fortes. Avouons-le, dès l'ouverture de l'album, "Not the End" nous hérisse le poil avec ce duo banjo/chant gagnant bien rattrapé par l'arrivée de la section rythmique sur le refrain. Les chœurs occupent également une place prépondérante tout au long de l'album et donnent à entendre de belles harmonies vocales, en particulier sur "Illuminations" et son instrumentation orientalisante ou sur le conclusif "Shadow", particulièrement poignant et qui vient clôturer de la meilleure des manières ce Mass prenant et inventif.


Gliz propose donc un très beau deuxième effort qui se distingue par son authenticité et son originalité et mérite largement sa place dans le palmarès des plus belles révélations de la scène rock française de ces dernières années.


 

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