↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Fates Warning


Long Day Good Night


(06/11/2020 - - Pionniers du metal prog - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- The Destination Onward / 2- Shuttered World / 3- Alone We Walk / 4- Now Comes the Rain / 5- The Way Home / 6- Under the Sun / 7- Scars / 8- Begin Again / 9- When Snow Falls / 10- Liar / 11- Glass Houses / 12- The Longest Shadow of the Day / 13- The Last Song
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (1 vote)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 4.0/5 pour cet album
"Varié, tempêtueux aussi bien que reposé, métallique et progressif ... Au rythme des quatre saisons ..."
François, le 24/03/2021
( mots)

A l’heure des théories du complot et de leur pendant journalistique (de canapé, certes, mais journalistique quand même) intitulé fact-checking, le décryptage est, pour le meilleur et souvent pour le pire, à la mode. Pourquoi pas dans la musique ? Sans parler des paroles satanistes de "Stairway to Heaven" une fois le morceau passé au filtre du backmasking, signalons que les sens cachés derrière un album ou les tentations ésotériques ne sont pas étrangers à l’univers interprétatif du rock. Dans une vidéo aussi passionnante que bien réalisée, le vidéaste spécialisé dans le Metal Maxwell s’essaye à cet exercice de style en déchiffrant The Xenon Codex d’Hawkwind (1988). 


L’impression d’un message codé, c’est la sensation que m’a très rapidement apportée le dernier album de Fates Warning, groupe américain de Metal progressif fondateur du genre, original et talentueux, qui mérite davantage que de rester dans l’ombre de ses acolytes et d’être trop souvent ignoré. 


Une sensation qui me parvient par des symboles assez évidents : treize titres, pour un treizième album qui se conclut sur "The Last Song", pièce presqu’acoustique, sobre, sans grandiloquence … Et Ray Alder qui avance dans des interviews qu’il s’agit peut-être du dernier album de Fates Warning, Mateos voulant plier les gaules. Il faut garder cela en tête : nous sommes potentiellement en face de l’ultime travail de la formation, ou en tout cas, d’un album qui a été composé avec cet état d’esprit, ce qui est lourd de sens. La mélancolie qui entoure la plupart des titres trouve ainsi un éclairage particulier. 


Mais ce n’est pas la seule piste que nous voudrions explorer. Fates Warning semble ici reconstruire son histoire en la séquençant par des références aux ponctuations naturelles d’une année, les saisons - quand Fates Warning prend la silhouette de Vivaldi. 


L’été. "Under the Sun", ses violons, sa guitare acoustique, le genre de sucrerie dont le groupe raffole mais qui est tout de même dans un registre très original de leur part. L’hiver. Bien plus angoissant et mélancolique, "When Snow Falls" demeure nimbé de mystère, d’un minimalisme assez troublant mais très envoutant. L’automne. "Now Comes the Rain", très facile d’accès, aux effets électroniques rappelant Disconnected. Le Printemps. "Begin Again", très roots, ferme cette série du cycle naturel et de morceaux aussi accessibles que bien composés. 


Les journées (Long Day Good Night), les saisons, une carrière. Les scansions de l’histoire d’un groupe sont ici résumées. Mais c’est également une mise en perspective musicale de leur esthétique. Depuis les titres heavy efficaces et mélodiques ("Liar", "Glass Houses") qui comportent parfois de petites doses metal-progressives (entendre des rythmes et chorus techniques) – "Scars", "Shuttered World" - jusqu’aux pièces plus ambitieuses, longues et denses, on retrouve les nombreuses faces d’un groupe ô combien inventif et polyvalent. 


Dans le registre le plus progressif, ils ont fait preuve d’audace et d’originalité. On pense particulièrement à l’introduction de "The Longest Shadow of the Day", aux réminiscences floydiennes et aux inclinaisons jazz-fusion. C’est un titre minutieusement composé, qui gagne en saturation et en puissance sans transition déconcertante, avant de regagner des ambiances plus atmosphériques (esprit qu’on retrouve sur un autre titre d’une belle longueur, "The Way Home"). La dimension progressive du groupe est revendiquée puisque l’album s’ouvre sur le subtil et tempéré "The Destination Onward", très contrasté entre calme et tempête, exercice stylistique pleinement maîtrisé par le groupe. 


Un bilan peut être tiré des trois derniers albums de Fates Warning, qui marquent la résurrection du groupe, et il est plus que flatteur : n’en déplaise aux puristes, elle est peut-être la période la plus faste de la formations. Cet album clôt-il leur carrière ou une simple scansion ? L’avenir seul pourra le dire, et ce nouveau bijou est plus que pour combler cet intervalle.  

 

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !