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Critique d'album

Animal Jazz


Time For Love


(29/10/2019 - Animal Jazz - Rock Russe - Genre : Pop Rock)
Produit par Animal Jazz

1- It Is Necessary / 2- April / 3- Mystic / 4- Feelings / 5- Your Love / 6- Keys / 7- Air! / 8- My Liberty / 9- Will Shoot / 10- One / 11- Feelings feat. O.Torvald
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Les Russes calment le jeu sur un disque aux accents pacifistes, sans naïveté."
Guillaume, le 23/11/2019
( mots)

Et de dix! 


Animal Jazz a achevé il y a quelques jours une année et demie studieuse de plus puisque Happiness, l’album précédent datait seulement du printemps 2018. Alors que l’air du temps va vers l’espacement des sorties, pas de répit donc pour les Pétersbourgeois qui continuent de se bâtir depuis 2002 une discographie fournie. En effet depuis leurs débuts, entre albums studios et lives il ne s’est jamais écoulé plus de deux ans entre deux sorties. Alexander Krasovitsky y consacre d’ailleurs dès les premières secondes une petite ligne dans "It Is Necessary" entre deux considérations sur le mal-être.


Pour les non-initiés, le groupe chante en russe ce qui apporte des sonorités que l’on aurait l’habitude d’entendre si le rock n’était pas si dominé par les musiciens anglophones. Rassurez vous, pour le confort de lecture le cyrillique vous sera à nouveau épargné, néanmoins les titres seront traduits en anglais pour faciliter vos recherches.


Le petit dixième se nomme donc Time For Love. Comme presque toujours les guitares sont traitées sur un pied d’égalité avec le clavier, ce qui a toujours fait d’Animal Jazz un groupe de rock atypique, on leur a parfois fait le reproche de vouloir se faire plus mordants qu’ils ne l’étaient, particulièrement sur Keeper Of Spring sorti en 2015. Pourtant la puissance est bien présente, il suffit d’écouter le refrain d’"April" ou "One" pour s’en convaincre. Quoi qu’il en soit le rock ne se mesure pas nécessairement à l’agressivité des guitares. Ici le groupe assume délicatesse et poésie en livrant un album aux nuances bien étudiées. Il faut dire que l’écriture d’Alexander Krasovitsky se prête plus naturellement aux ballades, au soft rock mid tempo qu’aux murs de distorsion. Dont acte, Time For Love s’ouvre sur "It Is Necessary", une pièce très introspective, dénuée de batterie, guidée par le piano et le motif répété des guitares.


"April" permet au groupe d’atteindre sa vitesse de croisière, celle du rock mid-tempo qui va caractériser la plupart des morceaux de l’album. On goûtera tout particulièrement "Air!" dont la rythmique en shuffle apporte un effet de balancier, le refrain n’en paraîssant que plus fort et catchy. 


Arrêtons nous également sur "One" qui clôture l’exercice si l’on fait fi du duo bonus de Feelings dont il sera question plus loin. Sur One le couplet vous rappellera peut être un peu "Psycho" de Muse car il use des mêmes ressorts, batterie shuffle jouée sur les toms, guitares et basse en palm mute. Un peu déjà vu donc mais très efficace. On regrettera que sur le refrain soit utilisé encore un 3 pour 2 comme sur "Air!" Késako le 3 pour 2? En rythme c’est en gros l’utilisation de trois notes sur deux pulsations. En exemples connus on peut citer "A Ton Etoile" de Noir Désir, "Keine Lust" de Rammstein ou encore "Everybody Wants To Rule The World" de Tears For Fears. 


Animal Jazz, bien qu’ancré dans un style soft se permet parfois des écarts, des prises de risque. Sur Time For Love, ça passe ou ça casse pour "Will Shoot" et son rythme dansant, disons que la frange rock de leur public va détester, les fans de pop seront plus séduits, le live finissant vraisemblablement par mettre tout le monde d’accord.


Seules ombres au tableau, "Mystic" a quelque chose de mièvre qui passe mal, et "Feelings" version duo avec le chanteur d’ O.Torvald s’avère peu inventive. Ce groupe Ukrainien avait représenté son pays à l’Eurovision, leur rock plutôt mainstream se marie parfaitement avec l’univers d’Animal Jazz mais le résultat n’apporte rien à la version initiale, le deuxième couplet est juste chanté à l’identique par un autre, il y avait peut être mieux à faire.


Le visuel élégant avec un très beau jeu de lumière parfaitement raccord avec le titre nous montre une jeune femme nue et très mince semblant nous prendre par la main comme pour nous emmener loin des turpitudes quotidiennes. Il y a donc un temps pour les inquiétudes, et un temps pour aimer, l’objet même du disque. Si la jeune femme est la même qui prenait la pose le visage tuméfié sur Happiness, on se réjouit de la voir ainsi plus à son avantage. 


Au final, les gars d’Animal Jazz ne trébuchent que lorsque ils veulent soit surjouer le côté sirupeux soit lorsqu’ils veulent draguer les masses avec des featurings opportuns, le reste de l’album est impeccable, avec quelques grands moments, "Air!", "One", il aurait aussi fallu parler plus de "Keys".


Rendez-vous dans deux ans Messieurs. 

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