Anathema
A Fine Day To Exit
Produit par
1- Pressure / 2- Release / 3- Looking outside inside / 4- Leave No Trace / 5- Underworld / 6- Barriers / 7- Panic / 8- A fine day to exit / 9- Temporary peace
Remarquable.
Il existe des mélodies qui réussissent à toucher le cur. Celles d'Anathema en viennent directement. Ici, tout n'est que sentiment, retenue et désespoir, finesse et sagesse mélancolique et chaude. L'heure passée en compagnie de Cavanagh (chant) ne vous laisse qu'un goût étrange dans la bouche, comme une sorte de tristesse, sorte de bonheur quasi-religieux qui font que l'on peut comprendre l'attachement dévoué au groupe de tous ceux qui les accompagnent depuis leurs débuts.
Si lorsqu'on écoutait la surface rêche de "Crestfallen" on y trouvait une forme de vie, c'est avec "A fine day to exit" qu'elle arrive à maturité. Rare est l'occasion de trouver un album dont son introduction à la force de "Pressure", d'où l'on sent l'immense retenue du groupe, dans la plus parfaite élégance britannique. Tout cela afin de nous laisser porter par les churs de "Release", puis vers une musique plus éthérée que jamais, que l'on n'a pu trouver que dans le meilleur de Pink Floyd, dans le défunt Jeff Buckley mais aussi Robert Smith ou même Radiohead.
"Underworld", "Panic", titres phares de l'album sont les derniers sursauts, tels d'ultimes remparts devançants l'angélique "A fine day to exit" et le mystérieux "Temporary peace" qui closent ainsi le plus bel album d'Anathema.
Leur musique a toujours eu à voir avec l'émotion. "A fine day to exit" lui est entièrement dédiée. Magique. Chaude comme une brise d'été, délicate comme une ondée d'automne, envoûtante comme la tombée de flocons de neige à l'aube d'un hiver. Le métal a trouvé sa berceuse car nul doute que c'est ce qu'il fera lors de vos longues nuits que vous passerez seul. Beau tout simplement immanquable.