
Plein de bougies bougies : Aftermath, The Rolling Stones
Album : Aftermath (UK) - Artiste : The Rolling Stones - Date de sortie : 15 avril 1966 - Label : Decca - Producteur : Andrew Loog Oldham - Chronologie : 4ème album studio
Comprendre quelque chose à la discographie des Stones avant Beggar's Banquet peut s'avérer un défi intéressant en cas de panne d'inspiration pour occuper un dimanche après-midi. Entre les sorties anglaises et américaines, qui portent le même nom d'album mais ne comportent pas les mêmes chansons, les albums spécifiques à un continent ou l'autre (Flowers pour les US) et les singles non-inclus sur album, on sort rincé de cette gymnastique intellectuelle pas vraiment agréable. Et l'album récipiendaire aujourd'hui est certainement l'un des pires cas de la discographie des Stones : Aftermath.
Sorti le 15 avril 1966 au Royaume-Uni - il y a donc un demi-siècle - l'album s'incruste entre deux sorties de singles majeurs non-présents sur l'album (jugez plutôt) "19th Nervous Breakdown"/"As Tears Go By" et "Paint It Black". Le tout en seulement trois mois. Autant dire que les Stones sont dans une faste période.
La sortie anglaise d'Aftermath est très suivie car il est le premier album à ne comporter que des compositions originales de Jagger et Richards, le premier album à être entièrement enregistré aux Etats-Unis et leur tout premier album en véritable stéréo, exception faite des titres "Lady Jane" et "What to Do".
Il marque clairement le lancement de la carrière stratosphérique du quintette londonien, celle qui atteindra son apogée en 1972 avec Exile on Main St. avant de dégringoler lourdement pour ne jamais vraiment remonter. Pourtant Aftermath est une réussite musicale contrastée.
Si "Under My Thumb" reste un morceau intemporel et d'une fausse candeur malicieuse, le reste du disque est moins marquant. Tous les titres évoluent dans un même décor à mi-chemin entre un blues terreux de la Nouvelle-Orléans et une pop anglaise sans aspérité. Heureusement que Brian Jones vient mettre son grain de sel là-dedans en apportant touches d'instruments exotiques, dulcimers ("I Am Waiting") et sitar ("Paint It Black") entre autres.
Aftermath le bien-nommé verra pourtant sa sortie suivie de nombreuses répercussions pour les Stones. Aprsè huit semaines dans les cîmes des charts britanniques, la version américaine d'Aftermath atteindra la deuxième place du Billboard.