Initialement, la Cigale devait accueillir
Blankass en décembre 2011. Seulement, suite à des soucis de santé de genou malmené, la date avait été décalée au 6 avril. Un report qui tombe plutôt bien car l'album est sorti dans les bacs début février, ce qui a donc laissé le temps au public de rencontrer et apprivoiser
Les chevals. Six ans après leur dernier passage dans cette salle, les fidèles et les futurs adeptes sont là, prêts à retrouver les anciens morceaux et découvrir les nouveaux.
Une des qualités de Paris est d'arriver en retard, c'est pourquoi Daguerre a joué devant un public pour sûr attentif, mais dont je ne faisais pas partie. Après s'être garés presque au frein à main sur deux roues comme dans les films hollywoodiens, nous déboulons la mèche en poupe dans l'entrée de la Cigale où une partie du public faisait la file au bar. Nous étions pile à l'heure pour le changement de scène. Absolument naturellement nous nous fondons dans la masse et découvrons une Cigale à l'orchestre rempli mais au balcon moins dense.
Après quelques minutes les lumières s'éteignent, chacun comprend qu'il faut se trouver une place, et les six membres arrivent enfin. Perchée à côté de la console son, j'ai la vue dégagée pour apprécier le spectacle et jeter un œil sur les spectateurs encerclant la scène. Les premiers coups de "J'attends depuis si longtemps" ouvrent le bal comme une évidence, puisque ce morceau est en direction des nombreux soutenant le groupe (depuis si longtemps). Le public découvre les titres électrisés du nouvel album sur fond de projections colorées. Un rideau recouvrant le mur de fond réfléchis tout un jeu de lumières ou d'animations, l'esthétique est travaillée et les lumières sont un membre en plus dans le groupe.
A côté des piliers du groupe, Pierre (Simon) surchargé électriquement se déchaîne autour de sa guitare, ce qui n'empêche pas à Guillaume (Ledoux) de rappeler que l'énergie n'a pas d'âge. Sabine (Quinet) est plus discrète la basse à la main derrière Johan (Ledoux), qui ne retient ni le mouvement ni la blague. Cédric (Milard) quant à lui reste caché mais bien là derrière son piano, à côté de Charlie (Poggio) qui se verra mis à l'honneur avec sa batterie lors du dernier morceau, où il restera seul maître de la danse le temps d'un instant.
Beaucoup de titres du nouvel opus sont joués lors de cette soirée, mais ce sont pourtant les anciens morceaux qui font décoller le public. Dans le confort de leurs souvenirs, les spectateurs se laissent aller sur "Pas des chiens", "Qui que tu sois", les fameuses "Croisée" et "La couleur des blés" ou encore "Le tango du dedans", surprise de fin de set. Niveau surprise les
Blankass n'ont pas été avares, puisque en plus d'une reprise de
Cali "1000 Coeurs debout", un invité est venu rencontrer le public de la Cigale, le comédien Tcheky Karyo.
La quantité de public ne fait pas la qualité de la soirée. Celui de la Cigale n'est pas resté de marbre fasse au groupe enjoué d'être là, et ce n'est pas peu dire. Les morceaux ont été repris en chœur, l'ambiance n'a pas été tirée par les cheveux, les acclamations non plus. Deux rappels plus tard, le groupe donne un dernier au revoir et quitte la scène, alors que le public continue sa farandole, et peine à quitter le sol de la Cigale. Retrouver le groupe sur scène n'était pas sans une certaine émotion pour beaucoup de personnes, et cela s'est bien fait sentir.
La chevauchée à la Cigale édition 2012 est terminée, comme n'omettent pas de nous le rappeler ces charmants vigils pas tout à fait délicats.
Set-list :
J'attends depuis si longtemps Je me souviens de tout Qui que tu sois RDV L'empreinte Toi tu marches La croisée Pas des chiens Fatigué Killer inside King of the world ---------------------- Exil Summertime C'est moi Guest : Tcheky La couleur 1000 coeurs debout D'où je viens ---------------------- Tango du dedans