↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Navasota


Rootin'


(00/00/1972 - - Blues rock, country rock, sudi - Genre : Rock)
Produit par

Note de 3/5
Vous aussi, notez cet album ! (1 vote)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.0/5 pour cet album
"Hakuna matata"
François, le 22/01/2025
( mots)

Au début des années 1970, le Texas n’a pas pris le train du rock sudiste pour préférer devenir un hot-spot du proto-hard-rock américain, souvent dérivé du rock psychédélique déjà bien implanté dans la région (The 13th Floor Elevators) : Bloodrock et Josefus en devinrent les représentants les plus éminents à défaut d’avoir l’aura d’un Grand Funk Railroad. C’est également du côté du blues-rock que la saturation trouve des complices, avec ZZ Top comme leader incontesté du genre dans la région. Et c’est plutôt dans ce registre que s’inscrit Navasota, groupe nommé d’après une petite ville texane détentrice du titre de capitale texane du blues pour avoir accueilli plusieurs musiciens du genre (Mance Lipscomb, Johnny Bush, Blind Willie Jefferson).


Le Texas étant un terrain de jeu encore étriqué, le groupe gagne Los Angeles pour enregistrer cet unique album, trouvant au passage des soutiens de poids qui apparaissent en tant qu’invités sur plusieurs pistes – Walter Becker et Donald Fagen de Steely Dan, Jeff Baxter des Doobie Brothers. Au passage, ils décident d’avoir comme premier mérite celui de faire entrer le phacochère (empaillé) au sein du bestiaire rock – on laissera chacun juge du bon goût de cette initiative.


Navasota brille donc par son blues-rock électrique, assez puissant et très incarné, et souvent agrémenté d’une bonne dose de cuivres. Le classique "Western Boots" est à ce titre excellemment exécuté, et "That's How It Is (Playing In A Rock 'n' Roll Band)", plus calme est tout aussi chaloupé et dispose d’un pont aventureux étonnant. Le boogie "I'm Leavin'" est par contre beaucoup moins surprenant. L’orientation rock est certaine au point que "Canyon Ladies", où jouent Donald Fagen et Walter Becker (Steely Dan), soit très (trop) marqué par l’influence des Rolling Stones (entre "Gimme Shelter" et "Jumpin’ Jack Flash"), les cuivres en plus.


Navasota est également engagé dans le country-rock, suivant les pas de Creedence Clearwater Revival ("P. Farm", "$2 Bill") ou des Allman Brothers ("Spring Creek"), jusqu’à être volontairement roots sur "Ballad Of A Young Man" (et son fiddle) et "Ole Slew Foot", un belle reprise de Johnny Horton à chanter en chœur. Cela justifie leur catégorisation postérieure au sein du rock sudiste, notamment quand ils se situent au croisement du rock musclé et de la country pour déployer une énergie toute dixie sur "Heat Of The Night".


Groupe vitaminé de bar et de petits clubs, Navasota n’aura pas le plaisir d’aller au-delà d’un unique album, bien qu’un héritier tardif soit apparu dans un style plus lisse (Navasota-Rio) et que son chanteur, Dicky Sony, ait connu un léger succès sous le pseudonyme de King Cotton grâce à quelques apparitions au cinéma.


À écouter : "Canyon Ladies", "Ole Slew Foot", "Heat Of The Night"

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !