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Molly Hatchet
Beatin' the Odds
Produit par
1- Beatin' The Odds / 2- Double Talker / 3- The Rambler / 4- Sailor / 5- Dead and Gone / 6- Few And Far Between / 7- Penthouse Pauper / 8- Get Her Back / 9- Poison Pen
![Note de 4/5](graph/notes/4.png)
![Note de 3.0/5 pour cet album](graph/notes/3.png)
Après le Death Dealer et le guerrier du Dark Kingdom, c’est donc au tour de Conan le Barbare en personne d’illustrer le nouvel album de Molly Hatchet. Nous entrons dans les années 1980 et l’imagerie médiévale-fantastique s’impose au sein de la scène Metal qui émerge alors en Angleterre (Saxon, Quartz) et aux États-Unis (Cirith Ungol, Manilla Road) : en leur temps pionniers dans l’adoption de cet univers visuel (avec Dust), les Floridiens accusent un décalage de plus en plus sensible entre leur musique et leurs pochettes.
Mais si du point de vue de l’illustration, le groupe est d’une constance remarquable, il connait un premier changement de poids dans sa composition avec l’arrivée d’un nouveau chanteur, Jimmy Farrar, une évolution toujours difficile à assumer et surtout, à faire accepter au public. Néanmoins, dès l’efficace "Beatin' the Odds", il est clair que s’il ne s’apparente pas vraiment au style de son prédécesseur, Jimmy Farrar est un chanteur très compétent et tout à fait adapté au registre du combo - il n’y a donc aucun problème de ce côté-là et certains pourraient même y voir une amélioration.
Niveau inspiration, l’album possède plusieurs titres remarquables dont le chaloupé "Double Talker" (un peu à la ZZ Top), le très américain "Sailor" au solo admirable, et on remarque même une tentative de tube avec "Dead and Gone" (aux faux-airs de "Money for Nothing" avant l’heure). J’avoue apprécier aussi le riff martelé de "Poison Pen", inaugurant l’inclinaison un peu plus Heavy qui sera plus marquée par la suite. Enfin, le combo propose non pas un hymne mais une pièce solennelle assez réussie du nom de "The Rambler", plutôt typée Allman Brothers avec des arpèges qui comportent non seulement des gimmicks propres au genre mais aussi au groupe (les synthés par contre, sont plus ou moins appropriés).
La deuxième moitié d’album est sensiblement moins pertinente et pourrait s’apparenter à du remplissage, comme l’illustrent les titres interchangeables "Few and Far Between" et "Get Her Back" qui servent de prétexte pour sortir le bottleneck. Comme toujours, ce nouvel opus comprend une reprise avec cette fois-ci "Penthouse Pauper", extrait du répertoire de Creedence Clearwater Revival, on aurait aimé un choix plus intéressant que ce blues-rock dansant et funky somme toute anecdotique.
Si Beatin' the Odds est une production solide de southern-rock musclé, il reste sans prétention et sans coup de génie - un de plus pour la route.
À écouter : "Double Talker", "Dead and Gone", "Poison Pen"