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La série d'été Albumrock : #6 The National


Diego, le 09/07/2022

Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, les patrons de l’indie rock US, The National.

10 - “Slipping Husband”, Sad Songs for Dirty Lovers, 2003. On commence ce top 10 avec une wild card, un petit plaisir personnel. Mentionner cette chanson permet tout d’abord de mettre en valeur une partie discographique oubliée (y compris par le groupe lui-même dans ses set-lists de concert). Certes, la complexité de structure mélodique n’est pas encore tout à fait aboutie, la voix de Berninger n’est pas encore aussi suave que récemment (il se permet même des hurlements qui paraissent inimaginables aujourd’hui), mais la thématique des héros perdus dans le quotidien “normal” est déjà là.

9- “England”, High Violet, 2010. Très honnêtement, il est difficile d’extraire une ou deux chansons d’un album aussi cohérent qu’High Violet, point d’orgue dans la discographie du groupe. Le motif répété sur “England” est quasi-hypnotisant, baladant l’auditeur de la pluie londonienne aux cathédrales de Los Angeles dans une ambiance onirique. L’outro est par ailleurs un modèle d’explosion d’émotions, notamment dans les versions live.

8- “I’ll Still Destroy You”, Sleep Well Beast, 2017. Ce choix en surprendra peut-être plus d’un : il s’agit aussi de rappeler que l’exercice est -fortement- subjectif. Le morceau est une véritable claque de modernisation du son d’un groupe en quête de renouveau. Peut-on parler de quête quand l’objectif est atteint si rapidement et avec tant de succès ? Ceci est une autre histoire. Les bidouillages électroniques, l’originalité des arrangements et le finish chaotique accompagnent le baryton Berninger sur ce modèle d’indie rocktronic.

7- “Bloodbuzz Ohio”, High Violet, 2010. Nouvel extrait du chef d'œuvre du début des années 2010. Devenu un titre culte lors des concerts du groupe, on y retrouve Bryan Devendorf déchaîné derrière les fûts. Le génie de Berninger est à son quasi-paroxysme sur des paroles comme “I still owe money, to the money, to the money I owe”, avec un filigrane le jeu de sonorités avec l’état d'origine du quintet.

6- “Pink Rabbits”, Trouble Will Find Me, 2014. Merveille de mélodie et de storytelling déchirant, le titre aurait viré à l’obsession chez Berninger lors de sa phase de composition. Les différents extraits de riffs de piano/guitare partagés par les jumeaux Dessner ont été une rare source d’inspiration chez le frontman, totalement habité sur une des plus belles balades du groupe.

5- “Conversation 16”, High Violet, 2010. L’ironie noire du groupe se retrouve poussée à l’extrême ici, où l’on peut entendre Matt Berninger être inquiet de dévorer le cerveau de son interlocuteur(trice?) car il est démoniaque. Les arrangements sont riches, la structure musicale complexe, les harmonies sur les bridge sont sublimes (en partie grâce à la contribution de Richard Reed Perry d’Arcade Fire). Un sommet d’High Violet.

4- “The System Only Dreams in Total Darkness”,  Sleep Well Beast, 2017. Il aura donc fallu plus de quinze ans à The National pour obtenir un succès -modéré, certes- radiophonique. Et pour cause, “The System…” est un titre rock traditionnel (c’est suffisamment surprenant pour être noté), avec un riff excellent, une rythmique jouissive, un solo exaltant et un refrain imparable. Que dire des versions live, qui propulsent le groupe et son auditoire vers des sphères intemporelles.

3- “Squalor Victoria”, Boxer, 2007. Première apparition de Boxer, l’album qui a tout changé pour The National. Même constat que pour High Violet, sortir un titre de l’ensemble est compliqué. C’est sur ce morceau qui démarre comme une marche militaire, sur laquelle une mélodie irrésistible vient se plaquer, que notre choix s’est arrêté. En partie aussi car les incantations de Berninger en font une expérience unique.

2- “Mr November”, Alligator, 2005. Le titre reste à ce jour une des rares incursions des musiciens dans leur discographie débutant (ou presque). C’est une ode à l’espoir mais aussi à la crainte de décevoir, qui mêle délicieuse nostalgie et furieuse envie d’en découdre. On se répète, mais les concerts du groupe donnent également à “Mr November” une dimension supplémentaire. Berninger n’est jamais autant frontman charismatique dionysien que lorsqu’il s’égosille sur le refrain.

1- “Fake Empire”, Boxer, 2007. S’il ne devait en rester qu’un, ce serait probablement ce titre, dont la lourde charge fut d’ouvrir le bal de Boxer. L’ambiance faussement candide et la mélodie enfantine cachent en réalité des moyens de fuir un monde d’incompréhension pour un royaume dans lequel il fait bon se réfugier, mais à quel prix ? “Put a little something in our lemonade”. L’écriture est subtile et poétique comme rarement, la rythmique dédoublée en rythmique 4/4 et ¾, les accords de piano reconnaissables à la première note : tout est réuni pour en faire un hymne.  

 

 

 

 

Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=qotqgfx571lg

En savoir plus sur The National,

Commentaires
Ixiil95, le 02/09/2022 à 09:25
Mon groupe préféré du moment, surtout parce que la voix chaude de Matt Berninger à l'immense mérite d'endormir mon bébé... merci The National ! Je partage le commentaire de MaximeL en grand fan de l'album High Violet. Et oui, The System..., c'est la meilleure !
Aieouille, le 09/07/2022 à 14:02
Tres bon concept, perso je suis fan de Nobody else will be there
MaximeL, le 09/07/2022 à 09:37
Il aurait fallu un Top 15 ici, pour pouvoir y rajouter, en bonne place, Sorrow, Afraid Of Anyone, entre autres. Et j’aurais mis The System à la première place. En tout cas, merci pour la précision du jeu de sonorités sur BloodBuzz, l’impression de découvrir le « C » dans le logo Carrefour.