La série d'été Albumrock : #37 King's X
Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux pour leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, le groupe le plus sous-estimé du rock US, et ce depuis 30 ans, King’s X.
10- « Over My Head », Gretchen Goes to Nebraska - 1989. Avant d’inventer le grunge (c’est Jeff Ament de Pearl Jam qui le dit), King’s X se fend d’un premier hymne ultra fédérateur sur son second album. Une déclaration d’amour à notre art préféré, à la lisière du rock FM et du hair-metal, et qui prendra toute sa mesure sur scène, la production de la version studio accusant un peu le poids des années.
9- « Moanjam », Faith, Hope, Love - 1990. Si on met souvent l’accent (en tout cas pour les 4 personnes qui écoutent King’s X) sur le groove imparable de leur musique, on a tendance à occulter le fait que ce sont tous les trois d’excellents musiciens, capables de prouesses techniques assez folles. C’est le cas de « Moanjam » , et ses 6 minutes à toute berzingue, toutes guitares dehors. Quelque part entre Dream Theater et Joe Satriani. Dommage que la prod un peu datée ne rende pas complètement honneur à l’efficacité du morceau.
8- « Give It Up », Three Sides Of One - 2022. Alors oui, c’est un peu précipité de choisir un titre tout frais, single d’un album pas encore sorti à l’heure où parait cet article. Mais voir débouler un nouveau King’s X, après 14 ans de silence est un petit miracle en soi. J’aurai pu choisir Let It Rain, tout aussi solide, mais ce « Give It Up », pas original pour un sou mais racé, punchy, avec ce son vintage qui va bien est annonciateur de bien belles choses pour le groupe de Dug Pinnick. Un leader qui pour rappel, a dépassé allègrement les 70 piges. Le patron et puis c’est tout. Rendez-vous le 14 septembre.
7- « Shoes », Dogman - 1994. Morceau dont la présence dans ce top doit beaucoup à son introduction a cappella sur des voix harmonisées entre Dug Pinnick et Ty Tabor, et qui démontre que les deux musiciens sont aussi complémentaires sur ce plan-là, en plus de leurs qualités d’instrumentistes. Quant au reste de la chanson, ça n’est que classe, groove et énergie.
6- « Looking For Love », Ear Candy - 1996. Morceau qui porte les qualités de l’album dont il est issu : riffs carrés, un groove certain (quelles lignes de basse ici !), beaucoup de spontanéité et surtout cette immédiateté mélodique absolument imparable dès le premier refrain.
5- « Black The Sky », Dogman - 1994. Encore un morceau bad ass comme on n’en fait plus beaucoup. Les riffs saccadés se marient à merveille avec la voix gorgée de soul de Pinnick, et le tout dégouline littéralement de classe, de groove (oui encore) et de talent. À se demander réellement, 30 ans après, comment ce groupe n’a pas cassé la baraque avec un tel album..
4- « 67 », Ear Candy - 1996. Introduit par un fade-in qui fait la part belle au jeu de batterie de Jerry Gaskill, 67 s’avère être une carte de visite parfaite mettant en lumière les influences du groupe, quelque part entre la flamboyance de Jimi Hendrix et les velléités mélodiques des Beatles, harmonies vocales incluses.
3- « Groove Machine », Tape Head - 1998. Morceau qui aurait eu tout à fait sa place sur Dogman ou Ear Candy, et qui par conséquent, peut, doit, figurer au panthéon du trio Américain. Pour le reste, pas de tromperie sur la marchandise, tout est dans le titre.
2- « Lies in the Sand », Ear Candy - 1996. Une place de choix pour cette jolie ballade dont la présence ici peut se résumer simplement aux magnifiques harmonies vocales entre Ty Tabor (au chant lead) et Dug Pinnick, conférant à la chanson un air de « More Than Words » à la sauce grunge.
1- « Dogman », Dogman - 1994. Le morceau qui ouvre le meilleur album du groupe, tout simplement. 4 minutes absolument parfaites : riffs tranchants, groove pachydermique et les envolées de la voix chaude de Dug Pinnick. Le tout mis en résonance par Brendan O’Brien. Un des titres-albums-groupes les plus sous-estimés des années 90, et porte d’entrée idéale pour découvrir le trio Texan.
Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien :
https://www.tunemymusic.com/?share=7jfha1e7nv3h