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Art Rock 2009


Marc, le 15/05/2009

Dimanche 31 mai 2009


Dimanche, 14h45, la cité briochine est encore baignée d'un chaud soleil et Neneh Cherry, au pied de son minibus, vient de me faire un grand sourire complice en voyant la file d'attente pour sa carte blanche. J'ai déjà gagné ma journée. Son frère, Eagle Eye, y est convié pour un concert acoustique, la sobriété et le charme vont l'accompagner. Le public est ensuite prié de descendre au forum pour écouter un autre invité : Malakai. Une découverte non dénuée d'intérêt. Ces deux disciples de l'école de Bristol nous balancent des beats et des samples aux multiples influences alors que la batterie, la guitare de Scott et la voix de Gee sonnent vraiment rock. Un court aperçu particulièrement apprécié. A suivre de près. Une pause à l'extérieur et il est temps de remonter au Théâtre de la Passerelle pour y voir Cirkus avec Neneh, son mari et leur fille, Lolita. Ces airs de famille fleurent le bonheur d'être ensemble mais quelques longueurs dans les chansons l'étirent exagérément. Je regrette surtout que Neneh Cherry ne chante ou ne rap pas plus souvent. C'est tout de même elle la grande voix du groupe !

Forcément un peu déçu, juste avant le rappel, je pars illico presto pour Poulain Corbion voir si Maximo Park joue à la bonne heure. Comme attendu, Paul Smith se démène sur tout le devant de la scène pour emmener le public avec lui. Hélas, la magie n'opère pas. A l'instar des Kooks, les chansons sont passées sans rien me laisser en tête. En coulisse, un journaliste me parle d'Anaïs et de son concert qu'il va sûrement zapper. J'acquiesce sans trop hésiter pour aller assister à la conférence de presse "bilan du festival" donnée par Jean-Michel Boinet. J'y reviendrai tout à la fin. Comme je suis revenu voir celle du concert d'Anaïs, où, par chance, elle commençait juste à envoyer. Les intros de Trust, de AC/DC ou de Lenny Kravitz se sont ainsi enchaînées pour conquérir le reste du public devenu complètement déchaîné à l'amorce de "Mon coeur mon amour". L'épilogue totalement rock, voire hard-rock, a même fini par me convaincre que cette fille est vraiment capable de tout...

Mais tout cela n'est rien comparé à la frénésie qui accompagne The Ting Tings ! Le public trépigne, la suite s'annonce trépidante. D'entrée, le duo, juché plus haut que tous les autres groupes jusqu'ici (c'est pas bête), occupe la scène d'une façon incroyable. Bondissante et souriante, Katie White a une énorme présence. Efficace et complice, Jules de Martino n'est pas en reste. Sa batterie tonne, l'électro l'entoure et la guitare comme le chant de Katie s'en amusent. Le public est en transe. Les tubes pop électro se suivent et le show ne perd pas une once d'intensité. Epaté par ce que je vois je suis également renversé par l'énorme son que ce duo arrive à produire. Ce groupe, dont c'est seulement le premier album, est déjà capable de jouer sur les plus grandes scènes du monde, c'est une évidence. Le temps de nous dire que nous sommes aussi fantastiques et les Ting Tings battent le rappel avec la chanson de circonstance "Shut up and let me go". Quelle claque !

De quoi tendre l'autre joue avec Bloc Party ? L'énorme buzz autour de cet énième grand groupe britannique m'avait incité à ne pas vouloir les apprécier, juste par réaction je suppose. Mais là, devant leur set accompli, la réponse n'a pas tardé. Si son leader ne manque pas de féliciter d'emblée la prestation des Ting Tings, c'est avant tout parce qu'il a la ferme intention de se montrer à la hauteur. Au niveau du son, aucun problème, énormissime ! Sur la scène, idem. Ce punk rock à la mode new wave martelé par un batteur fantastique, Matthew Tong, et rehaussé d'un chanteur comme Kele Orekele me subjugue. Là aussi, l'impression d'assister à un concert d'un grand groupe est prégnante. Plus surprenant encore c'est le morceau le plus électro "Mercury" qui me fait bondir. Mais je vous rassure je ne suis pas le seul dans ce cas. La transe rock est en marche, elle ne va s'arrêter que lorsqu'ils l'auront décidé. 0H55, l'heure est venue, avec Bloc Party la dernière grande soirée d'Art Rock se termine en apothéose.



Un petit bilan chiffré s'impose : le festival a battu son record d'affluence avec 66 150 spectateurs dont 27 400 entrés aux spectacles payants et 38 750 entrées aux spectacles gratuits. 310 bénévoles, 150 salariés et 260 journalistes accrédités ont assisté de près ou de loin à la performance de 91 groupes, soit environ 364 artistes présents sur les scènes du festival. La diversité des concerts et des spectacles proposés ont à coup sûr contenté le plus grand nombre. Pour preuve, tous les groupes qui ont joué à Poulain Corbion ont plus ou moins trouvé leur public et au minimum des applaudissements fournis. Un plus non négligeable, en ces temps moroses le soleil n'a même pas quitté Saint-Brieuc durant les trois jours ! L'édition 2009 a été une réussite. Vivement Art Rock 2010 !
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