Date : 06/07/2005
Salle : Salle Léon Curral (Sallanches)
Première partie :
( mots)
Par trois fois, j'ai eu l'occasion de voir Supertramp en concert. Certes, la mouture était celle qui, depuis 1983, fait le tour du monde. Un immense groupe mené par une main de maître, celle de Rick Davies. Il faut bien admettre que les performances étaient d'une très grande qualité, mais avec un élément faisant cruellement défaut au show : l'absence depuis 1983 de son membre fondateur, Roger Hodgson. Mark Hart a beau faire des efforts, mais quand il pousse la chansonnette, il frôle le ridicule.
Alors, lorsqu'un forcené du côté de Sallanches décide de faire passer l'ex-chanteur de Supertramp, l'événement est grand et d'ordre national. Unique concert en France. Ne cherchez pas ailleurs, c'est en Haute-Savoie, au pied du Mont-Blanc, que M. Roger Hodgson est venu ouvrir son song-book, dans la chaleur d'une salle survoltée. Un concert improbable et inattendu qui a fait le comble. 1900 fans avec un grand "F". Et tous sont venu pour Supertramp, comme quoi les légendes ne se tarissent pas et ne se perdent pas dans les rayons de disque des supermarchés. Les lumières s'éteignent, le délire est total.
Trois notes de guitare et c'est "Give a little bit". Du haut de ses 55 ans, l'homme reste éternellement jeune. Les cheveux longs, le sourire jusqu'aux oreilles, heureux, il enchaîne sur "Take a long way home". La voix est unique, elle n'a pas bougé. C'est même incroyable. Deux heures durant, il va nous servir son répertoire, celui d'un Supertramp qui a fait la gloire des seventies. Vous pouvez chercher, il n'en manquait pas une. "Dreamer", "Breakfast in America", "It's raining again", magnifique "Don't leave me now" et un ahurissant "School", repris par la salle entière. Le best of est salvateur. Hodgson en profite quand même pour remettre en lumière sa carrière solo avec un détour sur les albums In the eye of the storm et Open the door. Et puis tiens, puisque le public est grandiose, une toute nouvelle chanson, rien que pour lui. Le set list se terminera, comme il se doit, sur "The logical song", le jackpot planétaire. L'ovation est des plus chaleureuses, le public est de toutes les générations.
Par trois fois j'ai eu l'occasion de voir Supertramp. En fait, je me rends finalement compte que je n'avais jamais vu Supertramp.