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Compte-rendu de concert

Riverside


Date : 14/10/2023
Salle : Marche Gare (Lyon)
Première partie :

Le "Riverside version 2023" (sic Mariusz Duda) est peut-être la meilleure version de lui-même

François, le 16/10/2023
( mots)

L'automne se fait enfin sentir quand nous marchons vers le Marché Gare, scène de musiques actuelles (Smac) du deuxième arrondissement de Lyon, pour assister à notre premier concert dans cette salle réouverte fin 2022 après une longue période de rénovations. La file d'attente est longue, symptôme de la réussite de Riverside qui est parvenu à faire sold-out ce soir. Le lieu est certes de taille modeste, mais tout de même, il s'agissait d'assister à un concert de rock (metal) progressif polonais : même si la bande de Duda fait partie des têtes de proue de la scène prog', ce genre musical n'est pas des plus plébiscités si bien qu'une salle comble demeure une belle surprise. Le groupe saura le souligner dans la soirée. 

 

Petite certes, la salle du Marché Gare est aussi intelligemment agencée, avec au fond une plateforme surélevée et légèrement inclinée garantissant une visibilité presqu'optimale aux spectateurs les plus éloignés. C'est depuis cette zone que nous assisterons à la première partie assurée par Lesoir, dont le nom n'indique en rien l'origine néerlandaise. Le quintet propose un rock néo-progressif moderne dont le chant féminin emphatique (une chanteuse en lead et une choriste) rappelle certaines caractéristiques de la scène saturée des Pays-Bas. N'étant pas vraiment amateur de ce type d'esthétique, je me contenterai de rendre hommage à une prestation honorable qui tient son rôle de mise en bouche avant que n'arrive, après Lesoir, les stars du soir. 

 

Lumières éteintes, les membres du groupes entrent en scène un à un, jusqu'à ce que Mariusz Duda ne complète la formation. Il sera l'homme de la soirée en tant que leader charismatique sans orgueil (il se distingue ainsi de son ami Steven Wilson), qui s'avère très drôle, généreux, bavard et plein d'attentions pour son public. Avec un léger accent mais dans un anglais impeccable, il déroule un humour souvent ciblé contre le monde du spectacle - ou plus précisément certaines pratiques du show business dans le monde du rock. Annonçant "We Got Used to Us", Duda rappelle que l'album dont il est issu, Shrine of a New Generation Slaves, fête ses dix ans cette année et que le groupe aurait pu en profiter pour sortir un coffret hors-de-prix, au lieu de quoi il se contentera ... d'intégrer un morceau dans la setlist de la tournée. De même, il explique avoir préféré un jeu de lumière assez simple à base de grands octogones (système efficace et réussi) plutôt qu'une production vidéo : il dit vouloir présenter le groupe dans sa simplicité et affirme qu'il est tout aussi fun de regarder Michal Lapaj s'amuser aux claviers (le musicien est en effet toujours prompt à faire le guignol - histoire d'utiliser une référence lyonnaise - sur scène). Duda s'amuse également des gimmicks de composition de la "communauté progressive" (sic), qu'il reconnaît d'ailleurs partager, notamment la longueur des titres : s'il a à cœur de solliciter le public en l'invitant à chanter ou à battre le rythme, il rappelle qu'il faudra parfois attendre au moins cinq minutes pour que la foule puisse enfin participer. Avec beaucoup de bonne humeur, le groupe parvient à nous faire ressentir le plaisir qu'il a de jouer devant nous ce soir, cinq ans après sa dernière performance dans la Capitale des Gaules. 

 

Du reste, on aura droit à un spectacle époustouflant offert par des musiciens incroyablement brillants. On saluera surtout la capacité du groupe à associer la complexité du rock progressif, la puissance du Metal sans ses excès et la richesse des mélodies parfois volontiers pop. C'est peut-être là la clef de leur relatif succès. Au-delà des pièces depuis longtemps installées dans leur répertoire, les morceaux issus du dernier album en date révèlent tout leur potentiel une fois interprétés sur scène. De quoi convaincre les sceptiques, assez nombreux selon Duda qui évoque la réception ambivalente du dernier opus auprès de la fanbase. Avec humour, il rappelle qu'à chaque album, Riverside perd la majorité de son public mais parvient à le renouveler aussitôt (selon un sondage en salle réalisé à main levée, les primo-spectateurs étaient en effet largement majoritaires). Parmi les quelques pépites tirées d'ID.Entity, on mettra en avant l'alambiqué "Landmine Blast", véritable démonstration technique terrassante, et l'énergie déployée par "Friend or Foe?", quand Aha rencontre le rock progressif. Surtout, nous avons été heureux d'être saisi par la fougue de "Self Aware" en rappel - un des meilleurs titres rock de l'année selon nous. Espérons que cet opus demeurera dans les setlists par la suite, en tout cas davantage que l'excellent Wasteland qui fut hélas complétement mis de côté ce soir. 

 

Premier concert de Riverside, premier spectacle au Marché Gare, première expérience live du second semestre après 5 mois à vide ... Voilà qui met du baume au cœur. 

 

Setlist

#Addicted (Love, Fear and the Time Machine, 2015)

02 Panic Room (Rapid Eye Movement, 2007)

Landmine Blast (ID.Entity, 2023)

Big Tech Brother (ID.Entity, 2023)

Left Out (Anno Domini High Definition, 2009)

Post-Truth (ID.Entity, 2023)

The Place Where I Belong (ID.Entity, 2023)

We Got Used to Us (Shrine of a New Generation Slaves, 2013)

Egoist Hedonist (Anno Domini High Definition, 2009)

Friend or Foe? (ID.Entity, 2023)

Rappel

Self-Aware (ID.Entity, 2023)

Conceiving You (Second Life Syndrom, 2005)

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