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Compte-rendu de concert

Marie-Flore


Date : 15/02/2008
Salle : Le Divan du Monde (Paris)
Première partie :
Pierig, le 19/02/2008
( mots)

L'aventure Marie-Flore commence à peine. Après 1 an d'existence, un univers musical touchant et atypique commence à naître autour de cette jeune femme. Après un set intimiste et émouvant, on retrouve Marie-Flore, en coulisse du Divan du Monde.

 

Live Report

Effacée, de sa douce voix brisée, Marie-Flore entame son live dans une ironique discrétion. Seule guitare en main, elle capte sans délai des sentiments plus ou moins profonds, entre mélancolie abusive ("Half Past Three") et rêverie étoilée ("Airport"). A l'encontre d'une pop fade et sucrée, Marie-Flore touche par la profondeur de ses mélodies et la désinvolture de ses riffs. Elle dessine ainsi des titres certes éparses mais uniques. Délicat de trouver analogie ou influences. Le plaisir gracieux et évasif ("Empty Walls") de Marie-Flore la font promettre à un avenir tout aussi "dolce".

 

Interview

AlbumRock : Peux-tu te présenter et nous expliquer comment à commencer ton aventure ?

Marie-Flore : J’ai commencé à faire de l'alto à l’âge de 6 ans. J’ai arrêté après avoir raté l’examen du conservatoire. Et puis je me suis mise...à la guitare. Pendant 3 ans j'ai joué "Come as you are" de Nirvana en boucle. Mes copains m’ont fait comprendre que ça commençait à les agacer (rires..). donc je me suis mise à écrire mes propres chansons en français... Et Après avoir écrit ma première chanson en anglais, j’ai décidé de ne composer plus qu’en anglais parce que ça coincidait mieux avec les idées que je voulais faire passer et avec ma culture musicale. Donc par la suite j’ai arrêté l'université pour ne faire que de la musique.

 

AR : Quelles sont tes influences ?

MF : ... J’écoute énormément de choses mais je n’ai pas de véritables influences : au moins un album ou deux des Brian Jonestown Massacre par jour, beaucoup de Velvet Underground. J'aime tout ce qui s'est fait pendant la période des années 60 avec les Beatles, Nick Drake, janis joplin, remains, the creation. En fait, j’ai découvert sur le tard la musique féminine contemporaine, comme Cat Power par exemple. Qu'on m'a fait écouter de force En août dernier.. (Rires)

 

AR : Ta musique est plutôt sombre, réservée. Cela vient tout simplement de ta personnalité ?

MF : Je suis quelqu’un de très dépressif…(rires). Je ne sais pas de quoi ça vient. L’écriture de mes textes se fait tout naturellement. Généralement je commence à écrire sur un thème plus ou moins précis et ça part complètement à l’ouest de l’idée de départ. C’est un peu une attitude un peu schizo, il m'arrive de me convaincre que je suis quelqu'un d'autre quand j'écris.

AR : Peux-tu me parler de tes projets ?

MF : Je suis actuellement sans label et je laisse faire les choses naturellement. Les labels sont fébriles de nos jours. Mais en même temps ça ne fait qu’un an que je me suis lancée. Mon premier live date de juillet dernier seulement. Même si je suis assez pressée que mon histoire prenne forme, je pense qu’il faut laisser le temps au temps, que je progresse beaucoup. J’ai un autre projet alternatif qui s’appelle "Birdy Brain!". On a réunit 4 musiciennes et on parle de choses complètement décérébrées mais importantes pour l’épanouissement féminin…(rires). Le pire c'est qu'on a toutes des projets serieux à coté mais c'est sûrement celui là qui aura le plus de succès .. (Rires.)

AR : Contrairement au Koko Von Napoo (programmé juste après Marie-Flore), ta musique est simple, sans fioritures : toi et ta guitare. C’est un véritable choix de ta part ?

MF : C'est à la fois un choix, et à la fois quelque chose qui s'est imposé à moi. Je compose toute seule à la guitare dans ma chambre.. En studio, les chansons qui doivent rester intimistes le restent, d'autres sont plus orchestrées...

 

AR : Que penses-tu de la conjoncture musicale actuelle ?

MF : Au niveau de la musique française, je suis un peu déconnectée. Mais globalement je suis déçue. Je trouve qu’il y a des groupes qui font "de la merde", toute la génération des "bébés rockeurs" notamment. Peut-être à part les BB Brunes qui se défendent mieux. Je n’ai pas vraiment d’avis à donner, je suis tellement plonger dans les sixties. Je découvre toujours les albums avec 3 ans de retard (rires)...J’essaye d’écouter la radio tous les jours pour voir ce qu’il se fait d’ailleurs : en ce moment j’aime bien The DØ.

 

Et un grand merci à Marie-Flore.

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