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Compte-rendu de concert

Kansas


Date : 28/10/2022
Salle : Orpheum Theatre (Sioux City, Iowa)
Première partie :

Révision des Kansas Classics à l'Orpheum de Sioux City (Iowa)

François, le 07/11/2022
( mots)

Sioux City, quatrième ville de l'Iowa, un peu plus de 80 000 habitants, au bord du fleuve Missouri qui la sépare du Nebraska et du Dakota du Sud sur lesquels l'aire métropolitaine déborde. Il aura fallu un road-trip dans le Midwest pour s'y arrêter, étape assez inattendue et rendue indispensable par la présence du groupe Kansas dans une salle de la ville. Nous aurions préféré Topeka au Kansas, le berceau du groupe, où nous étions quelques jours plus tôt, mais le hasard des calendriers nous aura transporté un peu plus au nord. 

A peine arrivés d'Omaha, nous nous contentons d'une courte étape à l'hôtel avant de nous rendre à l'Orpheum une bonne demi-heure avant le show qui est annoncé à 19h (il commencera à 19h10). Coup de chance, les systèmes de revente très courants aux Etats-Unis nous auront permis de bénéficier de places au troisième rang (d'après le billet, elles étaient réservées au fan club) à un prix réduit du tiers. C'est donc un concert assis qui nous attend, l'Orpheum Theatre étant une sorte de théâtre italien à l'architecture intérieure chargée (du genre baroque), avec ses balcons et ses moulures, haut-lieu des représentations de type Broadway dans ce coin du Midwest. A l'entrée, le haut de la devanture annonce le concert du soir avec force néons et ampoules : aucun doute, nous sommes aux USA. 

Un concert assis donc, mais au troisième rang, et quand on fait moins d'1m80, on y trouve quelques avantages ... Surtout que question acoustique, ce genre de salle apporte souvent satisfaction - ce sera le cas ce soir. Au-delà du son qui était parfait, soulignons la qualité du jeu et l'énergie des musiciens, ce qui peut toujours être source d'inquiétude quand on se rend à un concert d'un groupe affichant 50 ans de carrière au compteur - comme ils le répéteront à plusieurs reprises, non sans fierté. Notre mince appréhension fut vite balayée : tous les musiciens sont d'un niveau remarquable, la prestation est énergique, puissante, sans trêve. La précision virtuose des soli, du violon aux claviers en passant par les guitares, l'interprétation des titres, toute époque confondue, qui égale les versions studios en termes de propreté, rien n'échappe à la formation actuelle, et ce malgré une petite modification du line-up au dernier moment. En effet, Phil Ehart s'étant blessé au poignet, il a été remplacé par un jeune musicien non moins brillant. 

Intitulé Kansas Classics, le spectacle s'organise en trois mouvements autour d'un passage en revue de leur carrière démarrée discographiquement parlant en 1974. Le premier temps se concentre sur les années 1970, les années les plus fastes et progressives, celles que nous préférons sans hésitation, et nous avons pu savourer deux titres de Masque, notre album favori - soit l'efficace "Two Cents Worth" et le plus prog' "Icarus". Leftoverture fut bien représenté, en particulier par "The Wall", de même que le premier opus avec "Can I Tell You", toujours aussi direct. L'hymne "Song for America" ne sera pas joué, ni aucun titre de ce second album pourtant important dans le décollage du combo. 

La seconde phase concerne les années 1980 et les albums récents, avec de nombreux passages acoustiques, ce qui permet à "People of the South Wind" de trouver une version bien supérieure à l'orginale (du FM-disco indigeste). L'avantage des versions live de ce genre de titre est que ceux-ci en deviennent sympathiques, intégrés dans un ensemble de belle qualité et d'une grande énergie. Trivialement, on dirait "ça passe" pour se justifier d'apprécier des morceaux FM et datés. En ce qui concerne les titres les plus récents, "Throwing Mountains" s'avère taillé pour la scène tant il est puissant et moderne (voire Heavy) dans ses arrangements. Une belle surprise, sachant que la nature du show ("classics") ne laissait pas imaginer entendre des morceaux des deux derniers albums (très réussis, soit dit en passant). 

Enfin, l'ultime partie revient aux 1970's et en particulier à Leftoverture avec le complexe et fabuleux "Miracles Out of Nowhere", dont le passage instrumental en contrepoint fut rigoureusement interprêté par les musiciens. C'est la clôture du spectacle, avant que tout le monde ne se lève pour un rappel prévisible (le groupe lui même en a convenu en revenant sur scène) : "Carry On My Wayward Son". La foule entre alors en délire, chante et se remue jusqu'à la dernière note, les larmes montent presque aux yeux quand ce morceau historique déferle dans l'Orpheum. 

Je devais voir Kansas à Guitare en Scène en 2018, mais le groupe n'était pas venu (il avait été remplacé par Yes - version Anderson/Rabin/Wakeman) : je sais désormais ce que j'avais loupé, et ce n'était pas rien. La plus belle légende progressive du Midwest demeure indéniablement mythique. 

Setlist

Point of Know Return (Point of Know Return, 1977)

What's on My Mind (Leftoverture, 1976)

Two Cents Worth (Masque, 1975)

Icarus (Masque, 1975)

Can I Tell You (Kansas, 1974)

The Wall (Leftoverture, 1976)

People of the South Wind (Monolith, 1979)

Hold On (Audi-Visions, 1980)

Memories Down the Line (The Absence of Presence, 2020)

Dust in the Wind (Point of Know Return, 1977)

Play the Game Tonight (Vinyl Confessions, 1982)

Throwing Mountains (The Absence of Presence, 2020)

Paradox (Point of Know Return, 1977)

Miracles Out Of Nowhere (Leftoverture, 1976)

Encore : Carry On My Wayward Son (Leftoverture, 1976) 

Commentaires
Daniel, le 07/11/2022 à 14:13
Merci pour cette chronique qui fait rêver... à distance. Je ne suis pas quelqu'un d'envieux mais, là, je pourrais le devenir !