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Critique d'album

Wild Beasts


Smother


(01/05/2011 - Domino - Rock alternatif - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Lion's Share / 2- Bed Of Nail / 3- Deeper / 4- Loop The Loop / 5- Plaything / 6- Invisible / 7- Albatross / 8- Reach A Bit Further / 9- Burning / 10- End Come Too Soon
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Troisième album amplement réussi pour les bêtes sauvages. "
Kevin, le 23/01/2012
( mots)

Ce n'est pas donné à tout le monde. Être un groupe de rock, mine de rien, tout en étant précieux et délicat comme une étoffe de flanelle. Après deux albums peuplés d'envolées lyriques lancées par des basses de fusées, le rythme de ce Smother se prend un sacré coup dans les côtes et c'est toute l'ambiance distillée par les Wild Beasts qui se feutre. Porté par deux chanteurs de (grand) talent, le groupe anglais déjà auréolé d'une surprenante nomination pour le Mercury Prize en 2009, montre ses dents de lait et claque un grand coup dans la gueule d'une pop brittone un brin moribonde et stéréotypée. 

Smother est un album d'une majestueuse précision. Sans se la jouer minimaliste, il n'empile que le strict nécessaire pour sublimer des mélodies tantôt boudeuses, tantôt libidineuses. Et pourtant, ça ne sonne jamais creux, l’œuvre d'un falsetto ou de quelques cordes qui traînent pour broder autour des structures déjà présentes. Et ce falsetto des familles, livré par un Hayden Thorpe devenu emblème vibrateur n'a rien d'anodin. Il habille de soie la quasi-totalité des titres de ce Smother et en tout premier lieu, l'élégant single "Albatross" à qui il confère une lubricité toute assumée. Cette voix particulière, enrobée dans ce sombre écrin baroque tissé par les bêtes sauvages ressort comme une parfaite évidence là où il pouvait vite glisser dans le pathos à outrance. 

Ne vous attendez donc pas à vous taper des barres de rire entre amis. Smother est beau, sensuel, un brin hautain et se prête donc davantage aux activités nocturnes solitaires qu'aux combats à six dans la boue. L'album est extravagant dans l'intimité, comme au travers d'un "Plaything" lascif et guidé à la baguette par une batterie au poil, joueuse et répétitive dans l'effort. Et le piège se referme en contrebas, au détour d'un "Reach A Bit Further" clamé par la voix chaude de Tom Flemming (l'autre, donc), invitation recommandable à se laisser chavirer sur un rythme hypnotique. Et tout l'album se pare de la même lumière tamisée. Des percussions vaudou de "Loop The Loop" aux incantations luxurieuses de "Bed Of Nails", l'ensemble de ce Smother tire dans le même sens et dessine un décor homogène et cohérent. 

Cohérent jusqu'à l'apothéose. Les Wild Beasts ne pouvaient finir autrement qu'avec cet "End Come Too Soon" long en bouche et un brin plus varié que la moyenne Smotherienne. Sept minutes trente obligent. Plus tendu, plus sombre et moins léger, il clôt les portes en posant une bûche supplémentaire à l'esthétique d'ensemble. S'esquivant par endroit de l'art-pop soyeuse, il flâne aux confins de l'ambient ou de la dream pop, mais récupère aux moments opportuns les ingrédients fondateurs de Smother : la voix érotique de Thorpe, des textes propres mais subversifs, une batterie mécanique et quelques arpèges bien sentis. Une conclusion dramatique pour un album unique et quelque peu inattendu qui aura réchauffé une année 2011 pauvre en bonnes surprises. 
 
 
 
 

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