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Critique d'album

Tasavallan Presidentti


Lambertland


(00/10/1972 - Love Records - Rock progressif/jazz fusion - Genre : Rock)
Produit par

1- Lounge / 2- Lambertland / 3- Celebration of the Saved Nine / 4- The Bargain / 5- Dance / 6- Last Quarters
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Le meilleur album des rois du rock progressif finlandais à tendance jazz-rock"
François, le 10/04/2020
( mots)

1973, festival de Reading, le rendez-vous incontournable du rock et du jazz-fusion en Angleterre. Le 25 août, aux côtés de Magma et des Faces qui sont en tête d’affiche, le groupe finlandais Tasavallan Presidentti ("président de la République") expose son set. C’est l'un des rares combos du pays à avoir réussi son exportation pour laquelle sa volonté était clairement affichée : en 1972 sur Lambertland, les musiciens choisissent l’anglais avec un nouveau chanteur, Eero Raittinen, dont l’accent est néanmoins assez marqué (notamment sur les "r"). 


Avec Wigwam, ils sont représentatifs des choix esthétiques de la scène progressive finlandaise, entendre un goût très marqué pour le jazz-rock et la scène de Canterbury. A ce titre, la première partie de l’album est la plus jazzy et en ouverture, "Lounge" est caractéristique de leur musique. Les ruptures rythmiques, le son de la basse, le solo saxophone presque free, et même la façon de chanter : on se croirait chez Soft Machine. Le planant "Lambertland" adopte le jazz d'ambiance dans une deuxième partie très cotonneuse, alors que "Celebration of the Saved Nine" est plus expérimental sans que la mélodie ne soit complètement sacrifiée. Il y a enfin quelque chose de zappaïen dans les quelques expérimentations et effusions sonores qui parsèment l’album. C'est peut-être "The Bargain" qui l'illustre au mieux, notamment quand Raittinen part en duel avec le saxophone et démontre que les critiques à l'encontre de son chant sont exagérées. 


Les deux derniers titres sont un peu à part. "Dance" est plus éloigné du jazz car plus rock, avec un air de Focus par la forte présence de la flûte et de la guitare (assez magistrale dans ses envolées solistes et ses riffs). La virtuosité de Tolonen à la six-cordes n’y est pas pour rien, puisque le cœur du titre est un long chorus. Il y a enfin "Last Quarters", un ovni majestueux, qui pourra satisfaire les plus allergiques à l’esthétique jazzy. Dès la première écoute, nous voici emportés par la mélodie dont on peine à retranscrire les émotions qu’elle véhicule (mélancolie ou bonheur pastoral ?). Enrichi par la flûte et des notes étendues du chant, ce titre est une sorte d’hymne hippie mâtinée de rock progressif et de relents jazzy typiques du groupe (sur une grande partie du deuxième mouvement, pour ce qui est de la rythmique et du piano). Un titre mémorable, à la fois intemporel et ancré dans son époque, auquel on reviendra souvent. 


Lambertland est souvent considéré comme le meilleur album du groupe, il est en tout cas d'une qualité indéniable. Les amateurs de curiosités nordiques, comme ceux qui aiment les scènes canterburyenne ou le jazz-rock proche du prog', seront séduits. 


A écouter : "Dance", "Last Quarters"

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