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Critique d'album

The Decemberists


The Hazards of Love


(24/03/2009 - Capitol - Rock Indie US - Genre : Rock)
Produit par

1- Prelude / 2- The Hazards of Love 1 (The Prettiest Whistles Won't Wrestle the Thistles Un / 3- A Bower Scene / 4- Won't Want for Love (Margaret in the Taiga) / 5- The Hazards of Love 2 (Wager All) / 6- The Queen's Approach / 7- Isn't It a Lovely Night? / 8- The Wanting Comes in Waves/Repaid / 9- An Interlude / 10- The Rake's Song / 11- The Abduction of Margaret / 12- The Queen's Rebuke/The Crossing / 13- Annan Water / 14- Margaret in Captivity / 15- The Hazards of Love 3 (Revenge!) / 16- The Wanting Comes in Waves (Reprise) / 17- The Hazards of Love 4 (The Drowned)
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"La rencontre de l'indie US et du hard rock 70's pour un opéra rock très réussi."
Nicolas, le 16/05/2009
( mots)

Dans le petit monde du rock - et a fortiori dans le microcosme indie, il existe encore certains groupes qui s'acharnent, envers et contre tout (et tous), à garder une esthétique et une conception musicale que la majorité de la plèbe pourrait qualifier de désuète, voir même de ringarde. Ainsi se veulent les Decemberists : non pas un simple groupe de rock indie US, mais avant tout une bande de conteurs d'histoires en dignes héritiers des troubadours du moyen âge. Ainsi se veut également leur dernière réalisation en date, The Hazards Of Love, dont le titre qui fleure bon le marivaudage cache en fait un opéra-rock tragique narrant une histoire d'amour contrariée par une méchante reine et son odieux serviteur.

Ne partez pas tout de suite ! Après tout, personne n'est obligé d'accrocher à ce genre de thématiques. L'avantage, avec l'anglais, c'est que l'on peut très bien faire fi des paroles et se concentrer uniquement sur la musique, et ça tombe bien : cet opus se révèle être un cru plutôt bon de la part de Colin Meloy et de sa clique de saltimbanques. Et ne vous y trompez pas : si les Decemberists aiment les histoires d'antan, s'ils ne cachent pas leur affection pour les instrumentations traditionnelles (accordéon, violon ou encore clavecin), ils n'en restent pas moins un groupe de rock, avec une sensibilité indie US très affirmée, et qui sait faire cracher les guitares quand il le faut.

La grosse nouveauté de cette livraison est que Meloy a lui aussi cédé aux sirènes du revival 70's versant hard rock plombé. L'homme n'hésite pas à invoquer les esprits de Led Zeppelin et autres Black Sabbath pour accoucher de quelques titres plutôt surprenant dans cette veine indie. D'autant que l'emploi, a bon escient, de la brillante Shara Worden (My Brightest Diamond) dans le rôle de la reine maléfique propulse certains titres comme "The Wanting Comes in Waves" et surtout l'impérial "The Queen's Rebuke" dans une veine très proche d'un Black Mountain. C'est d'ailleurs assez incroyable de constater que deux groupes issus de milieux aussi diamétralement opposés peuvent au final se fendre d'un rendu quasiment similaire et tout aussi excellent. Mais d'autres morceaux valent également le déplacement. Le thème principal, "The Hazards Of Love", se voit répété régulièrement tout au long du disque, tout comme celui d' "A Bower Scene", et tous deux font preuve d'une belle force tragique sans se départir d'une accroche mélodique aussi immédiate que sagace. On pourra aussi citer le magnifique "Won't Want For Love", avec son air de "Tear Drop" (Massive Attack) relooké en rock binaire épique, ou encore l'entraînant "The Rake's Song" et ses petits riffs chaloupés. Là dessus, Meloy y scande ses textes poétiques et lyriques avec une diction appuyée qui n'est pas sans évoquer Ben Gibbard, alors que son alter ego féminin Becky Stark (Lavender Diamond) lui offre un contrepoint fragile des plus émouvants.

Alors certes, il y a des facilités : "Isn't It a Lovely Night?", par exemple, n'évite pas un certain côté eau de rose médiévale, tout comme le conclusif et étonnamment indolent "The Drowned". Certes, ce côté un peu fourre-tout qui fait se côtoyer petits airs champêtres en acoustique et gros hymnes hard à la Jimmy Page, le tout sur le timbre très fleur bleue de Meloy, pourra rebuter autant les fans d'indie que les nostalgiques du Zep. Malgré tout, la richesse de l'instrumentation et la puissance irrésistible de certains titres font de ces aléas de l'amour un disque atypique qui saura facilement trouver son public parmi les amateurs d'indie qui ne rechignent pas devant des amplis grondent.

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