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Critique d'album

The Cure


Disintegration


(02/05/1989 - Elektra Records - - Genre : Rock)
Produit par David M. Allen, Robert Smith

1- Plainsong / 2- Pictures of You / 3- Closedown / 4- Lovesong / 5- Last Dance / 6- Lullaby / 7- Fascination Street / 8- Prayers for Rain / 9- The Same Deep Water as You / 10- Disintegration / 11- Homesick / 12- Untitled
Note de 5/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Des titres phares, une richesse musicale inégalée : la clef du succès"
Fanny, le 20/05/2021
( mots)

Oxfordshire, 1988. Les Cure s'apprêtent à entrer en studio pour enregistrer ce que Robert Smith espérait la pièce iconique de la discographie du groupe. A l'approche de ses 30 ans, le frontman se sentit saisi de l'angoisse profonde du déclin, et d'un besoin de créer un disque exceptionnel, quitte à se dissocier de ses comparses en cas de désaccord. Avec la sortie de Kiss me, kiss me, kiss me l'année précédente, le groupe avait franchi les frontières des Etats-Unis et acquis une notoriété et une image populaire de groupe de pop déplaisant à Smith. Ce dernier souhaitait donc renouer avec l'essence de The Cure, les ambiances froides et gothiques de Pornography, des textes sombres à l'image des états d'âmes du songwriter, et de l'ambiance au sein du groupe.


En effet, Disintegration ne marque pas seulement une rupture musicale avec le précédent opus du groupe, mais également une déchirure interne lors de l'enregistrement du disque ; Lol Tolhurst, hanté par ses démons et incapable d'assurer son rôle de claviériste, est remercié. C'est à contrecœur que Robert Smith se séparera de son ami d'enfance, menacé de démission par les autres membres du groupe las du comportement du claviériste.


Disintegration sort donc le 2 mai 1989, au grand dam du label Elektra qui accusera le groupe de commettre un suicide commercial. Quelle fut leur surprise de constater que Disintegration deviendra le plus gros succès commercial du groupe, malgré son atmosphère sombre et cette volonté de Robert Smith de lutter contre la démocratisation de la musique des Cure et l'image de « groupe de stade ».


Pourquoi un tel engouement ? 


 


Une richesse musicale inégalée


 


Disintegration est d'une densité musicale incroyable. Dès l'ouverture de l'album, "Plainsong", l'auditeur est immergé dans une bulle, porté par les différentes couches de synthétiseurs, les sons de cloche cristallins, les guitares lancinantes. Cet album fait réellement la part belle aux arrangements, par de longues intros progressives finement orchestrées, des ponts étoffés ; le groupe crée des atmosphères, s'y attarde, aucun empressement dans le déroulé des morceaux. Certains titres sont d'ailleurs quasi-exclusivement instrumentaux, tels que "Closedown" ou "Homesick".


Et ces atmosphères, malgré la noirceur des thématiques abordées par Smith, sont lumineuses, offrant un contraste singulier avec l'état d'esprit de Robert Smith lors de l'écriture de l'album ; il suffit d'écouter "Pictures of You" pour s'en convaincre, un titre dont le texte est relativement douloureux et évoque l'échec amoureux, et dont la partie instrumentale est au contraire aérienne et délicate.


Sans parler de "Lovesong" qui contribuera au succès faramineux de l'album ; honni par les membres du groupe, ce titre était écrit pour l'épouse de Robert Smith, Mary Pool, et intégré à l'album sur demande du label. Mais la présence de cette balade amoureuse, simple et sincère, créera l'engouement.


 


Des titres phares


 


"Lullaby", "Fascination Street", "Disintegration", "Pictures of You", les succès ne manquent pas. Toujours portés par des compositions de qualité, l'album Disintegration révèle la palette interprétative de Robert Smith. Tantôt d'une sensualité provocatrice par des murmures mordants, tantôt au bord du vide par des cris de désespoir, le chanteur des Cure offre un chant incarné, d'une sensibilité à fleur de peau, qui ne peut qu'atteindre par son authenticité.


Et la meilleure illustration qui soit est bien la performance délivrée sur le titre éponyme "Disintegration", où Smith lâche totalement prise, et déverse un flot d'anxiété et de colère, d'émotions brutes portées par un texte sublime et une instru saccadée.

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