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Critique d'album

Tapiman


Tapiman


(00/00/1972 - - Hard Rock classique - Genre : Rock)
Produit par

1- Hey You! / 2- Sugar Stone
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Hard-rock made in Catalogne"
François, le 18/10/2021
( mots)

Il semble que la Catalogne fut peut-être, tout au long des années 1970 et 1980, la terre d’élection du rock au-delà des Pyrénées. Aux côtés des artistes inspirés par la vague hippie comme Pau Riba, renouvelant la chanson à texte chantée en catalan, d’autres groupes se lancèrent dans le rock progressif voire électronique, quand enfin, certains célébrèrent un rock plus musclé. 


Parmi eux, Tapiman fait partie de la première génération d’hard-rockeurs catalans, et ce power-trio formé par Pepe Fernández (chant et basse), Max Sunyer (guitare) et "Tapi" (batterie) sait à la fois se montrer habile dans son interprétation des canons anglo-saxons et s’affirmer inventif dans sa façon d’investir le champ. 


Certes, l’ouverture sur "Wrong World"  est presque du Cream dans le texte, bien interprété par le chant rauque et les divagations de guitare. Mais Tapiman sait être innovant : les contrastes entre moments ardus et calmes ainsi que la façon de chanter font de "Don’t Ask Why" une préfiguration du Budgie de 1973. Du reste, on tapera facilement du pied sur de titres aussi calibrés que prenants : le bluesy "No Control", et surtout le long "Driving Shadow" et son jam guitare/batterie (de plus, quelle agressivité au chant digne de BTO !). 


Il y a un goût pour la multiplication des notes, avec des lignes mélodiques en guise de riff : "No Change" est sur ce registre, de même que le chaloupé "Grosseberry Park", entre jazz et soul, possède de belles lignes électriques. Même caractéristique pour le répétitif "Practice", dans un registre néanmoins beaucoup plus décalé. 


La guitare est donc particulièrement mise en avant par Tapiman, au point de lui réserver le seule et unique place au-devant de la scène sur un instrumental comme  "Paris", sur fond de claviers très lancinant, ou sur le très réussi et plus musclé "Moonbeam" à la rythmique également un peu jazzy par moment. De là à parler de progressivité, il n’y a qu’un pas assez difficile à franchir, mais on peut se référer à quelques excentricités comme la seconde partie assez expérimentale de "Driving Shadow". 


La tête de mort en guise de pochette symbolise bien la teneur de l’album : symbole parmi d’autres du hard-rock transgressif, la couleur en subvertit le message et annonce les quelques ambivalences du groupe (surtout les touches plus subtiles qu’il apporte au genre). Les amateurs du genre seront donc convaincus par un opus somme toute bien marqué par l’esthétique propre au style et par son contexte, mais un peu exotique quant à son origine géographique. 

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