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Critique d'album

Stone Temple Pilots


Stone Temple Pilots


(21/05/2010 - Atlantic - Grunge - Genre : Rock)
Produit par Dean DeLeo, Robert DeLeo

1- Between the Lines / 2- Take a Load Off / 3- Huckleberry Crumble / 4- Hickory Dichotomy / 5- Dare If You Dare / 6- Cinnamon / 7- Hazy Daze / 8- Bagman / 9- Peacoat / 10- Fast as I Can / 11- First Kiss on Mars / 12- Maver
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Scott Weiland ressuscite son premier groupe avec une certaine réussite"
Nicolas, le 16/06/2010
( mots)

Incroyable de constater que le grunge n'a jamais été aussi vivant qu'en 2010. Entre Pearl Jam entretenant une petite forme constante depuis une bonne décennie, Alice In Chains ayant fait un retour tonitruant à la fin de l'année dernière avec un Black Gives Way To Blue parfaitement délectable, Soundgarden ayant annoncé sa reformation il y a quelques mois et Courtney Love ayant fait renaître de ses cendres Hole avec son Nobody's Daughter, il ne manque plus que la résurrection de Kurt Cobain pour que la fête soit totale. Et c'est donc dans cette euphorie du marasme adolescent cradingue que se rappelle à notre bon souvenir un autre dinosaure que l'on croyait mort et enterré, ce bon vieux Scott Weiland et ses chers Stone Temple Pilots, défiant une nouvelle fois les lois de la temporalité avec la récente sortie d'un album éponyme, leur premier depuis neuf ans. Mais fallait-il vraiment les inviter aux réjouissances ?

La question peut sembler complètement hors de propos dans notre cher hexagone où, après tout, on se fiche complètement du combo de San Diego. A peine a-t-on entendu parler de ces énergumènes dans les 90's alors qu'ils recueillaient pourtant un franc succès chez l'Oncle Sam avec deux albums plutôt réussis, Core et Purple. Et après ? Trois réalisations studios très inégales, affichant clairement une inclinaison radio-friendly peu ragoûtante (n'oublions pas qu'on parle quand même de grunge à la base, pas de Francis Cabrel) et éternisant de façon déraisonnable l'agonie d'un chanteur complètement ravagé par l'héroïne. Et c'est alors que Weiland se rachetait une conduite au micro des Velvet Revolver que l'on (re)découvrait un groupe finalement pas si vilain, surfant habilement sur le rock heavy en marge du mouvement hard - metal et réussissant parfois le grand écart entre tubes pop en roue libre, southern rock maladif et grunge bubblegum. Finalement, la sortie de ce Stone Temple Pilots avait au moins de quoi aiguiser notre curiosité à défaut de nous transporter d'optimisme, en espérant pourtant un retour aux sources propre à défourailler une fois de plus nos oreilles en mode saturation exacerbée/lacérations vocales.

Le verdict s'avère pourtant un poil mitigé, même si l'appréciation est tout de même globalement en faveur de ce retour pas aussi désiré que cela. Si on part du constat que Stone Temple Pilots n'a jamais inventé le fil à couper l'eau chaude et que le groupe n'a fait que pomper grossièrement Nirvana (pour la voix) et Pearl Jam (pour les guitares) tout en vulgarisant sans aucun complexe leur propos, il n'y a foncièrement pas lieu d'être déçu par cette nouvelle livraison. Weiland and co n'ont pas souhaité opérer en mode rewind, et cet opus éponyme se place dans la droite continuité de Shangri-La Dee Da et de ses velléités radiophoniques. Certains morceaux s'avèrent véritablement réussis, comme l'introductif "Between The Lines" avec sa voix traînante et sa basse monolithique supportant un beau volume de guitares, ou encore le surprenant "Hickory Dichotomy" avec un Weiland épatant en branleur solaire sur fond de petits riffs sautillants et de slide guitar alcoolisée (morceau qui risque fort de se retrouver dans le prochain Guitar Hero, on est prêt à prendre les paris). Si l'album recèle de trouvailles savamment exécutées (grunge pop hargneux avec "Take A Load Off", hard rock ravageur et rythmé avec "Huckleberry Crumble", power pop gaillarde à la Weezer avec "Cinnamon"), il se prend parfois les pieds dans un classicisme quasi-scolaire ("Hazy Daze", "Fast As I Can", deux rouleaux compresseurs hardos impeccablement exécutés mais sans grande originalité) voire même dans le miel le plus doucereux ("Dare If You Dare", balade moyenne au possible, ou encore "First Kiss On Mars", vulgaire pompage des vieux tubes 70's poussifs de Queen). Sans parler de l'irritant "Bagman" rappelant involontairement le vieux générique du dessin animé de l'homme chauve souris. Mais force est pourtant de constater que cette galette s'écoute sans aucun déplaisir : un disque pas vraiment révolutionnaire et certainement pas au niveau des premiers albums du groupe, mais qui contente amplement son aficionados ès rock 90's versant hard FM. C'est bien là l'essentiel, à une époque incertaine où les valeurs sûres du passé ont plus que jamais la cote, même si on a maintenant bien compris que les Stone Temple Pilots ne parviendront jamais à accoucher d'un chef d'oeuvre. Il faut parfois savoir se contenter de ce qu'on a...

 

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