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Critique d'album

Soft Hearted Scientists


Waltz of the weekend


(16/05/2023 - The Hip replacement - Pop-folk psychédélique - Genre : Pop Rock)
Produit par Frank Naughton

1- What Grows Inside the Garden? / 2- Waltz of the Weekend / 3- Sea Anemone Song / 4- Rode My Bike / 5- Gadzooks! / 6- Who Loves the Moon? / 7- The Fixer / 8- The Things We Make / 9- Vicious Vivian / 10- Creepers and Vines / 11- Venus Flytrap Song / 12- Lost Mariners
Note de 4.5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Le groupe de pop psychédélique le plus injustement méconnu"
Chrysostome, le 28/11/2023
( mots)


Les Soft Hearted Scientists peuvent sans problème prétendre au titre du groupe de pop psychédélique en activité le plus injustement méconnu. Jugez plutôt : avec une carrière commencée en 2001 et 8 albums d’une qualité quasi constante (1), ils n’ont que 1300 followers sur Facebook et 730 auditeurs mensuels sur Spotify. La presse rock a choisi ses chouchous, élevant The Brian Jonestown Massacre ou Jacco Gardner au rang de porteurs de la flamme de l’esprit psyché des sixties. Mais sachez que pour votre chroniqueur, le meilleur groupe des trois est celui qu’on vous présente aujourd’hui, et de loin ! Le précédent album remontait à 2016. Pendant ces six années d’absence, leur chanteur, guitariste et principal compositeur n’a pas chômé puisqu’il a démarré une carrière solo et sorti pas moins de six albums ! Étant donné le rôle prépondérant de Nathan Hall au sein des Soft Hearted Scientists, il y a dans les disques sortis sous son nom beaucoup d’ingrédients qu’on aimait de son groupe. Il n’empêche, on est sacrément content de le retrouver accompagné de sa formation historique, celle-ci ayant malgré tout un petit quelque chose en plus.


Comme pour se faire pardonner d’une si longue absence, nos gallois proposent le plus long album de leur carrière : 75 minutes au compteur, soit l’équivalent d’un double, au temps du vinyle. Fidèle à leur style, ils évoquent les Beatles, les Byrds, Syd Barrett, Love ou encore le Beta Band et les Super Furry Animals pour des références plus récentes. Leur pop-folk psyché, sans forcément rester bloquée sur le son des années 60, en reprend les ingrédients les plus caractéristiques : harmonies vocales, basse mélodique qui se promène sur tout le manche, synthétiseurs analogiques, clavecin, sitar, etc. Ce qui rend les SHS si irrésistibles, c’est cette capacité à écrire des mélodies  qui restent en tête et qu’on ne peut s’empêcher de chanter. De ce côté-là, l’inspiration ne s’est toujours pas tarie.


On retrouve donc des Scientists en pleine forme, et qui ont pris le temps de peaufiner cet album tant attendu par les fans. De retour en studio pour enregistrer ce magnum opus, la réalisation fourmille de détails et de trouvailles. Les morceaux les plus longs (de 8 à 11 minutes) doivent leur durée à des fins étirées avec un traitement d’inspiration ambient dub. Habituellement assez fidèle et constant, le groupe n’est pas avare en nouveautés après ces six années d’absence. « Gadzooks ! » par exemple introduit des solos de guitare électrique nerveux (2) dans sa première moitié, puis évolue subtilement sur une fin orchestrale, qui sont autant d’ingrédients inédits dans leur univers jusqu’à présent. La guitare classique fait également son apparition parmi leur instrumentarium pour des parties du plus bel effet, comme sur « Creepers and Vines » ou « Who loves the moon », un des chefs-d’œuvre de l’album. Cette chanson qui clôture virtuellement le premier vinyle (3) propose de magnifiques chœurs d’inspiration Beach Boys, une influence qu’on n’avait pas encore entendue chez ces musiciens pourtant tellement imprégnés des années soixante. Tant qu’on en est à parler des chefs-d’œuvre, on en trouve deux autres dans la deuxième partie. « The things we make » est totalement dans la lignée des meilleurs titres du groupe. Si vous aimez celle-là vous pouvez vous plonger sans hésiter dans le reste de leur discographie (notamment les trois premiers disques). L’album se termine sur « Lost Mariners », un voyage en mer psychédélique étiré sur 11 minutes sans qu’on ne s’ennuie une seconde !


Spécialisés dans les morceaux lents ou mid-tempo qui prennent le temps d’installer une ambiance mélancolique et mystérieuse, les Soft Hearted Scientists proposent également un certain nombre de compositions rythmées, enjouées et parfois drôles. Celles-ci, plus immédiates, font des singles parfaits (« The Fixer », « Rode my bike »). Deux batteurs sont crédités sur ce disque, et tout aussi bons l’un que l’autre, ils contribuent grandement à la vie et l’identité des morceaux (les deux précédents albums avaient été enregistrés sans batteur, ce qui participait également à les rendre un peu moins bons que le reste de leur discographie).


Histoire de faire la fine bouche et de ne pas passer pour un fanboy manquant d’objectivité, on notera tout de même que les refrains des deux premières chansons sont un peu trop répétitifs, et que la troisième qui sonne dès son introduction comme une ambiance de fin d’album aurait gagné à être positionnée plus adéquatement. Il n’y a pas grand-chose d’autre à redire sur Waltz of the weekend, qui présente donc un retour en grande forme des Soft Hearted Scientists après 6 ans d’absence et deux disques sous produits. Espérons que cette chronique leur fera gagner quelques nouveaux fans. Et si c’est le cas, vous l’aurez compris, il y a de quoi continuer à se régaler dans leur back catalogue !


 


(1) Leurs deux dernières parutions, sans démériter, étaient tout de même un cran en dessous de leurs standards habituels du fait d’avoir été enregistré à la maison plutôt qu’en studio.


(2) Ces solos font penser à ceux de Status Quo sur le premier album, qui étaient eux même comparé au bourdonnement d’un essaim de moustiques !


(3) Comme il s’agit d’un CD, ça ne clôture en réalité rien du tout, mais nos scientifiques au cœur dur ont « fait comme si » puisqu’au dos du CD il est écrit « Short Intermission » après ce morceau.


 


A écouter : "Who Loves the Moon?", "Lost Mariners", "The Things We Make", "Venus Flytrap Song"

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