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Critique d'album

Saxon


Dogs of War


(14/08/1995 - Virgin - NWOBHM - Genre : Hard / Métal)
Produit par Biff Byford, Rainer Hansel

1- Dogs Of War / 2- Burning Wheels / 3- Don't Worry / 4- Big Twin Rolling (Coming Home) / 5- Hold On / 6- The Great White Buffalo / 7- Demolition Alley / 8- Walking Through Tokyo / 9- Give It All Away / 10- Yesterday's Gone
Note de 4.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Une pépite qui signe le retour de Saxon dans la cour des grands"
François, le 21/05/2019
( mots)

Une intro puissante et entraînante, un couplet bien lourd pour un refrain imparable (revenant sur le riff de l’intro), un pont en accalmie avant un solo simple mais efficace, "Dogs of War" possède toutes les qualités pour devenir un titre culte de Saxon et ouvre un album qui, à défaut d’avoir la notoriété de certains de ses prédécesseurs du début des années 1980, remet le groupe dans une dynamique enfin retrouvée. Car Dogs of War, douzième chapitre de l’aventure Saxon, est clairement le meilleur album du groupe depuis dix ans. 


Si les deux albums précédents avaient présenté un groupe libéré des mauvaises influences de la deuxième partie des années 1980 absolument catastrophiques (mais ce n’étaient pas les seules victimes de ce fléau musical), l’inspiration était inégalement répartie sur l’ensemble des galettes. Il fallait que le groupe sorte de ce rythme de croisière qui enchaînait des productions bonnes mais sans relief les rendant incapables de percer à nouveau. Rassurer son public n’est pas une ambition suffisante. Trois ans de pause n’ont donc pas fait de mal pour retrouver enfin les échos des muses et permettre de sortir un album à la hauteur de la carrière du groupe. 


Cela se sent sur les titres estampillés "Garantis 100% Saxon", ceux qui parlent de motos, ceux qui proposent un Heavy à l’ancienne. Allez, on vous le donne en mille, "Burning Wheels" : titre de motard dans la veine du Saxon des années 1980, au refrain forgé pour le concert. Magnifique solo en prime et riff inspiré : Saxon fait du bon Saxon. "Demolition Alley" avec son intro à la basse est usiné dans la même machine-outil, dans un registre assez soft avec ses arpèges et sa transition blues-rock inattendue, offrant un solo en pentatonique tout à fait surprenant. Le groupe diversifie sa palette, rapportant les recettes tentées dans ses derniers opus. 


On avait parlé des influences sudistes sur le précédent album. Ecoutez donc le refrain "Don’t Worry", mid-tempo imparable sur ses couplets. Et "The Great White Buffalo", véritable chef-d’œuvre oublié. On peut également entendre les influences du ZZ Top de la belle époque sur "Big Twin Rolling (Coming Home)", mixant blues-rock et hard-rock avec brio. Qui a dit que Saxon était un groupe monolithique qui ne pouvait pas surprendre l’auditeur ? Le groupe parvient parfaitement à s’insérer dans ce registre qui semble lui plaire, tout en gardant son identité Hard-Rock/Metal. 


Quelques bémols bien sûr, "Walking Through Tokyo", titre un peu à la ramasse, avec un début de solo risible (on n’avait pas fait aussi caricatural depuis "A Passage to Bangkok" de Rush qui dépasse de loin le titre en question, ça va de soi), ou encore "Hold On", pas désagréable mais aux relents FM dont on se serait passé. Mais franchement, au regard du plaisir procuré par l’ensemble de l’œuvre, on oublie ces faux-pas qui ne sont pas non plus rédhibitoires. 


Ah oui, on n’a pas encore parlé de Nibbs Carter. Alors écoutez l’intro de "Yesterday’s Gone" un titre extrêmement efficace et bien écrit, avec un riff à la Big Soul qui sortait son album éponyme la même année. C’est le titre de fin d’album, plein de promesses pour la suite. 


Mais retenons le principal, c’est à partir de cet album que Saxon trouve sa nouvelle pâte qui deviendra une de ses caractéristiques pour plusieurs années : faire des morceaux heavy de prime abord sans grande complexité, mais avec une science du détail. Quelques notes sur un couplet, un arpège bien placé, des passages rompant avec la  dynamique première du titre (que ce soient des ponts ou des riffs dans un autre rythme pour accompagner le solo – "Burning Wheels"), une intro épique, des expériences sonores ... Sans vouloir faire le Daniel Arasse du Heavy-Metal, il faut creuser dans le détail pour comprendre le Saxon nouveau. Et c’est toute la force du groupe, rendant possible des écoutes prolongées sans se lasser. 


Saxon Is Back. On en est certains maintenant. Dogs of War est incontournable pour tout amateur du groupe ou du genre. On  conseillera même à celui qui n’est pas amateur du groupe à jeter une oreille curieuse sur ce Dogs of War, en étant certains que par ses détours vers un hard-rock plus classique, le blues, ou le Southern Rock, il saura le convaincre le temps d’une piste ou d’un solo. 

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