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Critique d'album

Placebo


Black Market Music


(01/10/2000 - Hut - Glam rock alternatif - Genre : Rock)
Produit par Paul Corkett

1- Taste in Men / 2- Days Before You Came / 3- Special K / 4- Spite & Malice (feat. Justin Warfield) / 5- Passive Agressive / 6- Black-Eyed / 7- Blue American / 8- Slave to the Wage / 9- Commercial for Levi / 10- Haemoglobin / 11- Narcoleptic / 12- Peeping Tom
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un album mal aimé qui mérite d'être redécouvert"
Nicolas, le 04/10/2007
( mots)

Voici donc l'album le moins prisé du combo londonien, avec le paradoxe qu'il charrie derrière lui comme un boulet : une réussite commerciale indiscutable (bien que moindre que celle de ses successeurs), mais en parallèle un désaveu assez flagrant d’une grosse partie des fans de la première heure. Remis dans le contexte de l’époque, il faut bien avouer que la tâche était ardue : faire au moins aussi bien que l’excellent Without You I’m Nothing qui avait apporté aux 3 musiciens un sacré statut dans le milieu rock underground anglais. De ce point de vue, clairement, le résultat est contrasté.

Tout d’abord, la sonorité globale de l’album est un peu décevante. Quand on s’est passé en boucle le CD précédent pendant des années, on regrette que les guitares se fassent plus sages. Finie la démesure sonore d’un "Pure Morning" ou d’un "Allergic", le son est plus lissé, le mixage remet la voix de Brian Molko un peu plus en avant. A l’exception notable, néanmoins, de "Haemoglobin", qui ressemble presque à une chute de Without You I’m Nothing mais, et c’est là que le bât blesse, en moins inspiré. La couleur musicale a également évolué vers un ton pop beaucoup plus marqué. C’est surtout flagrant sur "Special K", tube passé et repassé en boucle sur les ondes FM jusqu’à la nausée, dont la mélodie est finalement très conventionnelle, très grand public. L’expérience rap de "Spite and Malice" est intéressante mais relève plus de la curiosité que d’autre chose. Enfin, et c’est le plus gênant, il n’y a pas de titre qui déchaine les passions, comme a pu l’être "Bruise Pristine" ou "Every You Every Me" (ou même "The Bitter End"), il manque ce petit quelque chose qui fait la différence entre un album standard et un bon album. Au contraire, Molko nous gratifie même d’un "Slave to the Wage" qui reste probablement l’une de ses compositions les moins intéressantes, que l’on a d’ailleurs vite fait de sauter sur la platine. C’en est à un tel point qu’un titre comme "Black Eyed", très moyen, se trouve être utilisé comme l’un des singles de l’album.

Il reste néanmoins des choses à sauver dans cette musique de marché noir, et d’excellentes choses même. Comme d’habitude avec chaque album de Placebo , l’ouverture est particulièrement réussie. Elle prend ici la forme de "Taste in Men", introduction inquiétante et imposante portée par l’omniprésence hypnotique de la basse de Stefan Olsdale et les frappes lourdes de Steve Hewitt : un titre énorme, depuis largement repris lors des concerts. Suit l’excellent "Days Before You Came", au rythme enragé, avec cette gratte sèche à la croche qui marque tant le style du groupe. Dommage que la tension retombe franchement sur le finalement très léger "Special K" (non, décidemment, je n’accroche pas à ce titre). Il faut encore souligner la très grande qualité des balades de l’album. Paradoxalement ces chansons lentes et mélancoliques sont certainement parmi les plus réussies du groupe, tous albums confondus – un comble pour des musiciens qui affichent une telle perfection rythmique sur les morceaux rapides. Je retiens notamment "Passive Agressive", magnifique, avec un beau son de guitare simple et limpide, et "Blue American" où l’on découvre que Molko est aussi doué au piano qu’à la guitare pour faire passer ses émotions. Et n'oublions pas ce petit bijou qu'est "Commercial for Levi", quasi-acoustique, langoureux et chaloupé : c'est sur un tel morceau tout simple que l'on se rend compte le mieux de l'immense maitrise musicale du groupe, il n'y a qu'à écouter Molko scander "I understand the fascination, the dream that comes alive and die" pour s'en persuader.

Black Market Music reste incontournable pour tout fan de Placebo , bien sûr, mais il est certainement plus dispensable pour les autres… Malgré tout, sur la durée, l'album s'écoute vraiment agréablement, peut-être du fait d'une tonalité et d'une sonorité assez homogènes. A chacun de juger, mais si vous souhaitez explorer les anciennes réalisations de ce groupe, il vaut mieux privilégier l'opus précédent, l'excellent Without You I'm Nothing.

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