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Critique d'album

NOUR


Vain Bleak And Iconic


(26/04/2019 - Kythibong - Avant Garde - Genre : Rock)
Produit par NOUR

1- Dear Terry / 2- Silverdust / 3- A Doleful Rise / 4- Lit-Upness / 5- Pretty Tale / 6- Drab / 7- Totally Awesome / 8- Guide
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un mélange audacieux et réussi de synth pop et de math rock, il fallait oser!"
Guillaume, le 12/12/2019
( mots)

Il arrive parfois que l’on tombe sur un ovni, que l’on soit fasciné, happé par ce que l’on entend sans pour autant comprendre exactement ce qu’il se passe. De Vain Bleak And Iconic (2019 - Kythibong), le premier album des Tourangeaux de Nour, émane une beauté inclassable, singulière. Une des productions les plus passionnantes de cette année.


8 titres pour une petite demi-heure, l’expérience est courte mais d’une grande intensité. De surprises en constructions incroyables, de contemplations vocalisées en lourdeurs martelées et dissonantes, Nour fait le tour de la musique rock d’avant garde en déployant maîtrise et créativité.


Ce qui trouve son explication en regardant de plus près, le trio travaillant ensemble depuis presque dix ans sous diverses formes. Vain Bleak And Iconic apparaît ainsi comme le résultat d’une association musicale de longue haleine.


D’entrée de jeu, "Dear Terry" révèle une musique complexe et tortueuse, varie les tempis, la petite voix presque timide rappelle Jónsi. Dans ce bain sonore nous sommes bousculés et pourtant l’environnement reste familier. Pop synthétique et math-rock, les deux composantes majeures du travail de Nour se trouvent ici réunies en un cocktail novateur qui impose une immersion totale. 


Math-rock, tendant parfois vers le post rock, "Silverdust" explose en feu d’artifice, autant d’aspérités qui accentuent le contraste rendu par le dyptique A "Doleful Rise" et "Lit-Upness", comme une grande bouffée d’air, un moment de poésie suspendue avant de replonger dans les entrailles de la bête. "Pretty Tale" explore la rugosité alors que "Totally Awesome" la bien nommée confine au morceau de bravoure, s’achevant même dans un motif flirtant avec le 8-bit.


Et enfin, comme pour se quitter en douceur, "Guide" nous raccompagne gracieusement vers le monde réel, comme la sortie d’une rêverie.


Servi par une production sans artifice, à laquelle on pourra éventuellement reprocher une mise en retrait de la voix, l’album sonne low-fi, garage. 


Le visuel pose autant de questions que la musique, que fait donc cet homme qui semble à première vue en train de grimper à la corde? A la fois masqué et torse nu, à la fois secret et dévoilé. Nous voici à nouveau privés de repères, en suspens sans notion du haut et du bas.


Vain Bleak And Iconic pousse au final à s’interroger, que venons nous d’écouter au juste? Du rock ou de la pop lumineuse? Quoi qu’il en soit la bande des trois réussi sa renaissance, les voici armés d’un album brillant, qui marque l’auditeur d’une empreinte indélébile, à la fois brut et terriblement accessible. A écouter fort et sans modération.

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