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Critique d'album

No-Man


Schoolyard Ghosts


(16/06/2008 - K-Scope - Ambient-expermimental pop - Genre : Autres)
Produit par

1- All Sweet Things / 2- Beautiful Songs You Should Know / 3- Pigeon Drummer / 4- Truenorth / 5- Wherever There is Light / 6- Song of the Surf / 7- Streaming / 8- Mixtaped
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un retour inespéré. Une ambiance unique. Une délicatesse inégalable."
Nicolas, le 16/06/2008
( mots)

Le retour de No-Man sur le devant de la scène a véritablement quelque chose de réjouissant en ces temps de formatage musical éhonté et de manque d'ambition artistique. Voilà en effet un groupe qui a depuis longtemps tiré un trait sur toute velléité de succès marketing, et qui se contente de faire une musique telle qu'il l'imagine, sans se laisser imposer quelque contrainte que ce soit. Par ailleurs, la surprenante longévité d'un projet si atypique et anticonformiste ne peut que donner du baume au coeur à tous les amoureux d'un art libre et sans concession.

Pour leur sixième réalisation, les deux anglais ne se laissent pas enfermer dans la facilité et changent une fois de plus leur fusil d'épaule. Après avoir expérimenté successivement la pop psychédélique, la dance, le trip hop, l'électro expérimentale et l'ambient, No-Man se risque à une musique toujours intimiste, toujours contemplative, mais cette fois-ci beaucoup plus organique et parfois presque symphonique. Pour ce faire, Steven Wilson et Tim Bowness ont fait une nouvelle fois appel à de nombreux intervenants extérieurs, parmi lequels Bruce Kaphan, Pat Mastelotto, Gavin Harrison, Theo Travis, Marianne De Chastelaine et surtout le London Session Orchestra. Ces divers musiciens, ajoutant autant de couleurs supplémentaires à l'opulente palette des arrangements du duo, façonnent véritablement le corps des titres. Mieux : ils leur confèrent une originalité, une singularité propre, gagnant ainsi une importance aussi fondamentale que le chant épuré de Bowness ou que les lignes atmosphériques de Wilson. Ici, c'est un piano qui enrichit la mélodie ("All Sweet Things", magnifique) ; là, un violoncelle se charge de jouer les questions et les réponses avec le chanteur ("Beautiful Song You Should Know"). Et tandis que "Pigeon Drummer" secoue les endormis par ses décharges électromagnétiques, déversées tel un mælstrom sonore terrifiant et déglingué, c'est l'orchestre qui apporte toute sa force émotionnelle à "Truenorth" et ses 12 minutes d'onirisme voluptueux, alors qu'une simple guitare électrique toute distordue se contente d'accompagner l'ambiance dépouillée de "Song Of The Surf". Pas de règle, pas de limite : si l'on s'attend bien sûr à être bercé par la tendre nostalgie qui émane des textes de Tim Bowness, impossible, en revanche, de ne pas être littéralement saisi par l'inventivité et la diversité du rendu final. Tout semble juste, de la flûte traversière transperçant le cristallin "Wherever The Light Is", au duo synthé / boite à rythme d'un "Streaming" qui flotte en apesanteur totale, sans oublier les caresses de cymbales et les effets d'écho de la guitare de "Mixtaped", merveille de nuances et de délicatesse.

Encore une chose : n'allez pas vous imaginer retrouver les ambiances de Porcupine Tree avec ce duo. En effet, même si Steven Wilson est à la barre des deux groupes, leurs univers n'ont quasiment rien en commun. Vous voilà prévenus. Mais que cela ne vous empêche pas de fondre pour la musique de No-Man. Certes, l'anticonformisme des compositions surprend et heurte notre sensibilité de chiens pavloviens conditionnés au sempiternel couplet-refrain alterné et bouclé en 3 minutes 30 chrono. Certes, quelques passages instrumentaux sont parfois difficiles à suivre, nécessitant plusieurs écoutes avant d'en apprécier toute la richesse. Certes enfin, la voix de Bowness gagnerait à plus de variété au lieu de n'exploiter qu'un timbre apaisant qui se complait un peu trop dans l'étouffement en fin de phrases. Mais qu'importe. Même si aucune bouée de sauvetage ne vous sera lancée tout au long du disque, même s'il vous faudra faire de vous-même le premier pas vers cet univers musical malgré tout hermétique, on peut gager que ce Schoolyard Ghosts trouvera rapidement la place qu'il mérite dans votre discothèque : tout à côté de la chaîne hi-fi, prêt à être glissé (une fois encore) dans le lecteur.

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