↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Nazareth


Nazareth


(04/11/1971 - Philips - Hard-Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Witchdoctor Woman / 2- Dear John / 3- Empty Arms, Empty Heart / 4- I Had a Dream / 5- Red Light Lady / 6- Fat Man / 7- Country Girl / 8- Morning Dew / 9- The King Is Dead
Note de 3/5
Vous aussi, notez cet album ! (1 vote)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 3.0/5 pour cet album
"De la Galilée à l'Ecosse"
François, le 07/04/2024
( mots)

Préfiguré par Cream et Hendrix, l’essor du hard-rock marque l’Angleterre depuis la fin des années 1960. Ses incarnations les plus fameuses, véritables porte-drapeaux du genre, étaient un trio formé par Deep Purple, Led Zeppelin et Black Sabbath, mais il y avait pléthore d’autres groupes qui participaient à cette dynamique. Il aurait été étonnant que ce nouveau genre musical laisse indifférente la périphérie britannique et des formations devaient émerger sur l’ensemble de l’île : c’est chose faite en 1971 avec l’apparition conjointe dans les bacs de Budgie au Pays-de-Galles et de Nazareth en Ecosse.


Si le groupe s’est bien formé en 1968 à Dunfermline, ville de naissance d’Ian Anderson (Jethro Tull), il s’implante en réalité à Londres, choix stratégique évident pour qui aspire à une carrière en bonne et due forme.


Globalement, Nazareth propose du hard-rock assez typique des débuts de la décennie, parfois inspiré par le premier album de Led Zeppelin, d’autant plus que Dan McCafferty possède un chant assez caractéristique et puissant (différent de Plant, mais tout aussi authentique) – en témoigne "Witchdoctor Woman". Du reste, "Empty Arms, Empty Heart" s’inscrit dans la veine de Cream, jusqu’à la mélodie de guitare typique de la deuxième partie des 60’s, alors que l’épais "Fat Man" évoque le duo Zappa/Beefheart par son chant presque diphonique.


Nazareth demeure un groupe entreprenant, fruit d’une époque qui l’était tout autant. Leur version musclée, allongée et réussie de "Morning Dew" revisite brillamment une pièce composée par le Canadien Bonnie Dobson, mais mise en valeur au sein du répertoire folk-psychédélique grâce à Grateful Dead et Tim Rose (pour mémoire, on évoquera la version hallucinante et FM de Blackfoot). L’ambiance est similaire sur "Red Light Lady", à la basse tamisée et au riff pachydermique, avant qu’il ne bascule étonnement, grâce à un pont aux claviers, dans le Heavy-prog’ à la Uriah Heep pour finir par une montée en puissance orchestrale. Les arrangements orchestraux (à cordes principalement) de "King Is Dead" renforcent cette touche proto-prog’ inattendue, proche de The Moody Blues ou de Barclay James Harvest. Jugement très personnel, je n’ai jamais été un grand amateur de cette esthétique propre à la fin des 60’s.


Pour autant, quelques défauts sont à déplorer, bien qu'ils restent pardonnables pour un premier album. "Dear John" connut un petit succès mais son piano boogie, illustration du trip américain caractéristique du combo, est d'un genre un peu vieilli, de même que la ballade "I Had a Dream" est complètement désuète et kitsch avec ses orgues ampoulées. Enfin, "Country Girl" est une pièce folk country sans inventivité et garnie d’une guitare slide – rien d’étonnant de la part d’un groupe fan du The Band duquel il a tiré son nom (la ville de Nazareth en Pennsylvanie est évoquée dans "The Weight").


Avec cet album, Nazareth connut un petit succès qui fut bien trop faible pour vraiment décoller. À l’époque, cet opus a néanmoins pu sembler prometteur à ceux qui étaient tombés dessus ou qui avaient assisté aux concerts du groupe. Une affaire à suivre.


À écouter : "Morning Dew", "Empty Arms, Empty Heart", "Fat Man"

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !