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Critique d'album

Motörhead


Iron Fist


(17/04/1982 - Bronze Records - Heavy rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Iron Fist / 2- Heart Of Stone / 3- I'm The Doctor / 4- Go To Hell / 5- Loser / 6- Sex And Outrage / 7- America / 8- Shut It Down / 9- Speedfreak / 10- (Don't Let 'Em) Grind Ya Down / 11- (Don't Need) Religion / 12- Bang To Rights
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Une fin de cycle moins catastrophique que la vulgate ne le raconte"
François, le 06/04/2023
( mots)

En 1982, les tauliers du hard-rock/Metal britannique connaissent leur premier coup dur avec la sortie d’Iron Fist. La première difficulté consistait à s’inscrire dans la suite des travaux engagés depuis la trilogie précédente, une série fantastique (surtout Overkill et Ace of Spades) qui avait permis à Motörhead d’atteindre une côte de popularité exceptionnelle. Passer après de tels chefs-d’œuvre n’avait rien d’évident et il est vrai qu’Iron Fist est un cran en dessous de ses prédécesseurs … Enfin, il ne l’est pas au point de le renier comme l’avait fait Lemmy, peu de temps après sa sortie, le considérant comme l’une des pires productions du combo.


Cette mauvaise note décernée par l’un de ses créateurs tient peut-être davantage au contexte de production de l’opus. Iron Fist est le dernier acte de Fast Eddie Clarke au sein du groupe, ce qui signifie en d’autres termes la fin de la formation classique du combo : le guitariste aurait même claqué la porte au cours de la tournée promotionnelle et dut être remplacé à la hâte. Son rôle fut pourtant essentiel sur cet opus puisqu’il en fut également le producteur, fort de son expérience derrière les manettes pour le premier album de Tank, figure émergente de la NWOBHM. On a jugé sévèrement son travail, loin d’être aussi déplorable qu’on le dit parfois. Les raisons de la discorde sont multiples, parfois instrumentalisées par ses comparses (qui accusèrent son alcoolisme ou son absentéisme), plus sûrement liées à des désaccords profonds sur la marche à suivre (Clarke était opposé à l’enregistrement d’un EP avec les Plasmatics). Si Clarke se défendit plus tard d’être parti, affirmant donc avoir été plus ou moins viré, Lemmy a reconnu l’avoir laissé prendre une pause à durée indéterminée sans le rappeler (pour plus de détail, on renverra au Rock Hard N.237, décembre 2022).


Bref, entre sa naissance après les trois grands albums ayant permis au groupe de connaître la gloire et la situation de Motörhead après sa sortie, Iron Fist n’a pas grand-chose pour embellir son image dans la postérité. De plus, il est vrai qu’il comporte un certain nombre de titres plus ou moins oubliables qui, sans jamais être mauvais, semblent avoir été conduits par un pilote automatique un peu trop maitre à bord - "Sex and Outrage", "Shut It Down", "Bang to Rights". Ajoutons à cette liste le pub-rock musclé "I’m the Doctor" et le titre speed classique "Heart of Stone". Certes, ce sont des morceaux bien peu entreprenants mais ils s’avèrent finalement tout à fait honorables – rappelons qu’Ace of Spades avait aussi sa part de remplissage. Et même parmi les titres qui peuvent paraître déjà-entendus, "Speedfreak", "Don’t Need Religion" ou "(Don’t Let ‘Em) Grind You Down" se défendent très bien et ne peuvent laisser l’amateur du groupe indifférent.


En outre, à côté de cela, il y a des moments mémorables, à commencer par l’ouverture qui se fait sur un "Iron Fist" laissant présager du meilleur : c’est ce qu’on attend de Motörhead, véloce et puissant, efficace et Heavy. Personne n’irait nier le potentiel de "Go to Hell", d’"America" (qui évoque l’esthétique NWOBOHM côté Iron Maiden) ou du dynamique "Loser" (dans le style d’Accept). Cela fait quand même un bon tiers d’album à ranger dans le haut du répertoire du groupe. L’inscription dans le champ du Metal est un peu plus poussée, en témoignent, sur les photos du livret, les tenues des trois comparses en guerriers saxons – évidemment vêtus d’une armure en cuir, un peu à la Manowar.


Sans vouloir tomber dans la réhabilitation excessive, il me semble qu’Iron Fist ait été un peu trop vite déconsidéré, peut-être par des auditeurs trop influencés par les saintes paroles de Lemmy qui ont, pour certains, valeur de dogme. Sans atteindre la qualité d’Overkill ou d’Ace of Spades, il vaut bien Bomber, ce qui n’est pas rien.


À écouter : "Iron Fist", "Go to Hell", "Loser", "America"

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