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Critique d'album

Miles Kane


Colour of the Trap


(06/05/2011 - Columbia - moitié rascal, moitié puppet - Genre : Rock)
Produit par

1- Come Closer / 2- Rearrange / 3- My Fantasy / 4- Counting Down the Days / 5- Happenstance / 6- Quicksand / 7- Inhaler / 8- Kingcrawler / 9- Take the Night from Me / 10- Telepathy / 11- Better Left Invisible / 12- Colour of the Trap
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Un essai solo convaincant, même si on pouvait facilement espérer mieux."
Nicolas, le 19/12/2011
( mots)

Trouvera, trouvera pas la façon la plus idéale de mettre en valeur ses qualités de petit prodige du songwriting british ? Il est un fait que Miles Kane connaît un parcours pour le moins atypique au sein de la scène rock anglaise. On le découvrait tout d'abord tel un parfait inconnu aux côtés d'Alex Turner au sein des Last Shadow Puppets, et on suivait ensuite avec un certain intérêt les débuts de ce qui devait être son moteur principal, The Rascals. Si The Days Of Understatement démontrait de jolies intentions mélodiques, intentions que l'on a bien vite prêtées à Kane face au frontman des Arctic Monkeys (un groupe qui n'avait, jusqu’à ce jour, jamais brillé par son sens du tube pop), la sortie de Suck It And See nous prouvait a posteriori qu'Alex Turner savait bel et bien faire preuve d'un certain don d'écriture. A l'opposé, on restait mitigé devant le caractère brouillon et tarabiscoté de Rascalize, le split de ses géniteurs venant d'ailleurs entériner leur fausse route commune. C'est face à ce sentiment dual que vient se positionner Colour Of The Trap, véritable déclaration d'intention de Kane à l'égard d'un public qui a pu saisir, ça et là, un talent jusqu'ici dilué au sein de projets collectifs.

Plutôt que de chercher à s'inscrire dans un compromis au sein d'un troisième combo, Mile Kane nous livre ici, de façon assez paradoxale, un album solo en forme de groupe de rock fantasmé, un groupe dont il aurait pu maîtriser chaque détail de mise en forme sans devoir verser dans la moindre concession vis-à-vis de ses partenaires. Le résultat, c'est tout d'abord "Come Closer", le tube le plus évident de l'année 2011 outre Manche, un morceau terriblement accrocheur qui allie sans coup férir mélodie populaire alerte et riffs énergiques, la preuve par A + B qu'il est encore possible de truffer ses refrains de "Ahahahahahah - Ohohohohohoh" sans sombrer dans le ridicule. La suite de l'album nous montre un chanteur sûr de lui, à la voix morveuse et à la diction ferme, et surtout un mélodiste appliqué qui sait parfaitement pondre des airs mémorables ("Rearrange", touchant et magnifique) et du rock n' roll plein de fougue juvénile ("Quicksand", "Inhaler", tous deux impeccables). L'ombre des Last Shadow Puppets ne se trouve jamais loin ("My Fantasy", léger et symphonique, ou encore "Happenstance" en duo avec la mimi Clemence Poesy), tandis qu'ailleurs Kane s'essaye à un psychédélisme pop bon enfant qui reste en adéquation avec cette couleur musicale ("Counting Down The Days"). Foncièrement, la première partie de l'album ne souffre d'aucune critique majeure. C'est ensuite que ça se gâte un peu, certains titres se révélant au mieux modestement inspirés ("Kingcrawler", inutilement redondant avec ses faux airs de Sergio Leone), au pire inoffensifs ("Take The Bight From Me", "Colour Of The Trap"). D'autres morceaux, enfin, rappellent un peu trop les Monkeys de Sheffield (surtout "Telepathy"), ce qui ne semble pas étonnant quand on constate qu'Alex Turner est crédité comme co-auteur de six morceaux sur douze. Voilà un détail qui ne va pas nous aider à clarifier la position de Miles Kane comme compositeur à part entière...

Et c'est là-dessus que l'on conclura : les accointances évidentes qui existent entre Kane et Turner nous laissent espérer la naissance et l'ascension d'un nouveau duo de songwriters, de l'un de ceux qui seraient capables, pourquoi pas, de venir bousculer la paire Lennon - McCartney presque cinquante années plus tard... même si le chemin à parcourir reste bien long. On sait d'ores et déjà, de façon instinctive, que cette collaboration pourrait se révéler des plus fructueuses au sein d'un authentique groupe de rock n' roll, ce qui revient à évoquer l'hypothétique incorporation de Miles Kane en tant membre permanent des Arctic Monkeys. Les rumeurs vont déjà bon train et les deux hommes n'ont jamais semblé aussi proches, encore faut-il que Kane et Turner parviennent à mettre de côté leur ego et qu'ils acceptent de partager les feux de la rampe. Toujours est-il que Colour Of The Trap est à ce jour la troisième contribution discographique de Miles Kane, chacune des trois ayant été réalisée sous une forme différente, et que cette dernière n'est même pas la plus réussie (The Age Of Understatement se plaçant un bon cran au dessus). Il serait grand temps que le lad de Meols commence à se poser les bonnes questions.

 

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