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Critique d'album

Kinito


Kinito


(12/10/2004 - Capitol - EMI - Rock/néo-punk - Genre : Ska / Punk)
Produit par

1- La maison de disque / 2- Dans un champ / 3- Lolita / 4- Dix ans déjà / 5- J'passe mon chemin / 6- J'sais pas danser / 7- George / 8- I love you / 9- Supercar / 10- Maîtresse / 11- José Bové / 12- Football
Note de 4/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Du "rock qui sert à rien" ?"
Matt, le 04/10/2004
( mots)

Les Kinito, vous les connaissez forcément, ce sont ces petits gars qui sont "allés voir une maison de disque avec leur guitare sur le dos", qui ne savent pas danser et qui chantent avec verve et depuis quelques temps "dans un champ, futiles et joyeux".

On pourrait d'abord s'étonner d'avoir en intro ce hit passé sur toutes les ondes "La maison de disque", critique coup de gueule et réaliste du système de l'industrie du disque et constater par ailleurs que Kinito a signé chez EMI, grosse major controversée depuis un moment et étiquetée "maison d'artistes commerciaux".
Alors, auto-dérision de bon ton de la part d'EMI donnant l'image d'une major cool laissant une grande liberté d'expression à ses artistes signés, ou décalage entre le discours et les actes de la part de Kinito ?
Si l'on en croit la bio du groupe et son style volontairement affiché de combo jouant dans le registre "Faire du rock qui sert à rien" ou encore "rien à foutre" tout ce qui compte sont "les meufs et les bonnes bitures entre potes", on tenderait vers la première option ... Mais tout ça reste à prouver à travers leurs prochains albums, s'il y a.

Pour le reste, on s'attardera davantage sur les paroles délibérément désengagées ("OUT les complaintes et autres jérémiades, OUT les textes politico-engagés") que sur la musique qui respire le néo-punk et le rock easy-listening, avec des riffs évidents et faciles, et sans véritable intérêt technique à relever (Weezer, Blink 182 et Green Day pour les influences).
Kinito s'apparente donc à un groupe de "chansons à texte" à sa manière, par des paroles légères mais somme toute assez marrantes et assez vraies pour certaines comme "La maison de disque", "I love you" ("J'te dis c'que t'as envie d'entendre, c'est pas trop difficile à comprendre, je te promets la lune, à toi les rêves à moi les thunes", "Merci public, je te dois tout") et "Lolita" relatant le phénomène actuel de ces gamines de 13-15 ans, maquillées comme des voitures volées, habillées d'un minimum de tissu pour qu'on en voit le maximum et qui cherchent à devenir femme avant l'âge ... ("Petite blonde oxygénée, moulée dans ton maillot serré, avec tes cheveux détachés et ton sourire bifluoré, cet été tu vas te charger de perdre ta virginité").
Finalement par la présence de "George" (critique du président américain et de son administration) ou encore de "José Bové" posé en super-héros ("José Bové va te démonter, José Bové va tout casser, José Bové vient nous sauver, José Bové va s'évader"), on se demande si Kinito se fout réellement de tout comme ils aiment à le déclarer.
Pas facile de se contenter de textes désengagés !

A l'écoute donc, Kinito est assez loin de l'image "je m'en foutiste" qu'il se donne et critique avec raison, par ironie et second degré, quelques spécificités de notre société actuelle.
On mettra de côté la facilité de la musique un peu trop standardisée radio FM tant dans la longueur des pistes que dans le style (rock et néo-punk), pour garder l'intérêt du groupe : son franc-parler et ses paroles accessibles à toutes les oreilles, plus accrocheuses que ces cinq Bellifontains ne le déclarent.
Mais en matière de franc-parler cependant, que penser d'un groupe qui critique les grosses majors et qui signe chez l'une d'elles, et qui s'affiche comme groupe désengagé tout en se livrant avec un certain plaisir à la critique aussi bien politique que sociale (même superficielle)?
En matière de transparence et de clarté, peut mieux faire ...

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