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Critique d'album

Dream Theater


Live At The Marquee


(10/09/1993 - Atco - métal progressif - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Metropolis / 2- A Fortune In Lies / 3- Bombay Vindoloo / 4- Another Day / 5- Another Hand - The Killing Hand / 6- Pull Me Under
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Le tout premier d'une longue série d'albums live. Pas le moins intéressant."
Maxime L, le 01/02/2021
( mots)

Le voilà, le tout premier des 256 lives officiels de Dream Theater ! Et O miracle, il ne s'agit non pas d'un quadruple ou triple album, ni même d'un double, mais d'un simple disque, avec 6 petits titres, choisis parmi le concert donné à Londres, le 24/04/1993, au mythique Marquee Club.


Alors oui, 6 morceaux, c'est bien maigre, à plus forte raison quand on connait la suite de la discographie du groupe, mais nous sommes en 1993, et Dream Theater n'a alors à son actif que deux LP : When Dream and Day Unite en 1989 mais surtout Images and Words  sorti en 1992 et qui lance réellement la carrière des américains.


Et c'est donc suite au succès de cet album, que l'entourage du groupe (comprendre la maison de disques) se dit qu'il faut battre le fer pendant qu'il est bien chaud et très vite programmer un disque live, qui va permettre d'asseoir un peu plus la position de Dream Theater sous ce line-up, avec l'arrivée notamment de James Labrie.


On peut d'ailleurs rapprocher cette démarche de la sortie du Live at the Brixton Academy de Faith No More, sorti dans la foulée du carton que fût The Real Thing  qui voyait alors l'avènement de Mike Patton. Alors, je rassure immédiatement les Pattinophiles qui me liraient, et qui verraient d'un mauvais oeil Mike Patton et James Labrie dans la même phrase : loin de moi l'idée de les comparer. Mais force est de constater que le Canadien livre ici une performance de très haut niveau (ne serait-ce pas tout simplement son meilleur live ?), loin des ratés douloureux et difficilement écoutables présents sur, entre autres Distant Memories.


Bon, on me dit dans l'oreillette que la plupart de ses pistes voix ont été retouchées ou ré-enregistrées a posteriori en studio. Dommage (mais pourquoi ne pas l'avoir fait sur les autres lives alors ?).


Ceci étant, beaucoup d'albums en public le sont, donc ne boudons pas notre plaisir et voyons ce que ce premier live officiel peut nous offrir.


Le set commence par "Metropolis", ce qui peut paraitre déstabilisant tant le morceau est désormais devenu un standard des américains, souvent placé en plein coeur des concerts, voire en rappel. Autant dire que Dream Theater tape dans le mille dès le départ, malgré un public que l'on peine un peu à entendre (constat valable sur l'ensemble du disque). L'interprétation de la chanson est impeccable, James Labrie particulièrement, dont les envolées pleines de saturation sont presque rafraichissantes pour nos oreilles de 2021. Et le point d'orgue de Metropolis, demeure évidemment le fameux solo de basse évoqué dans la chronique d'Images and Words.


L'atmosphère globale et le son manquent un peu de chaleur, mais sans que cela ne soit un frein à l'écoute.


C'est à mon sens à partir de la deuxième piste que l'album commence à être intéressant puisqu'il permet de (re)découvrir "A Fortune in Lies", titre de When Dream and Day Unite dont on sentait le potentiel, malgré le chant limité de Dominici et qui prend ici toute son ampleur. C'est bien simple, il sera désormais impossible de retourner vers la version initiale. Entre l'intro où le duo Portnoy-Myung fait une nouvelle fois des étincelles, l'embrasement des riffs acérés de John Petrucci, et le chant bien plus convaincant de Labrie, "A Fortune in Lies" fait littéralement partie des perles du groupe à réhabiliter.


Il en sera de même d'ailleurs pour "The Killing Hand", précédé ici d'un instrumental "Another Hand", sensé faire le lien avec "Another Day", joué lors de ce concert, mais qui ne fût pas conservé sur la setlist du disque. Dommage encore une fois de n'avoir gardé que 6 titres sur un concert qui en comportait une bonne douzaine.


Mais peu importe, "The Killing Hand" est d'une efficacité implacable, entre variations de rythme et soli supersoniques, et si quelques sons de claviers ont un peu vieilli, reconnaissons que là encore, ils parviennent, sous ce line-up, à transcender leurs compos originales, tout en étant extrêmement proches musicalement des versions albums.


Et c'est toujours la question que l'on peut se poser à l'écoute des lives de Dream Theater : doit on forcément attendre des versions différentes de celles sorties en studios ? Ne doit-on pas au contraire être admiratifs de leur capacité à reproduire sur scène l'extrême difficulté de certains passages ?


Si la question mérite d'être posée, le débat est sans fin, et coupons court à toute tentative d'explications en se focalisant sur l'extraordinaire "Bombay Vindaloo", troisième piste de la galette. Inédit en studio, cette impro-jam instrumentale de 7 minutes, jouée seulement 6 fois dans la carrière de Dream Theater est une lente et douce montée en tension, depuis l'intro vaporeuse faite d'effets de violoning de guitare, de subtiles harmoniques de basse, réhaussée une fois encore par un Mike Portnoy au jeu varié, créatif pour terminer en explosion sonore, guitares et claviers ne faisant qu'un pour épater la galerie et laisser tout le monde sur le carreau. "Bombay Vindaloo" est clairement à mon sens le morceau qui mérite à lui seul le détour par ce Live at The Marquee. En tous cas bien davantage que "Pull Me Under" (leur seul et unique "tube" radio), qu'on a déjà l'impression d'avoir trop entendu en 1993 (et dont il faudra m'expliquer pourquoi James Labrie semble l'annoncer en allemand).


Ce Live at the Marquee n'est pas parfait, mais il s'agit là d'un premier vrai bon témoignage de la carrière alors balbutiante des chantres du métal progressif.

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