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Critique d'album

Christopher Owens


Lysandre


(14/01/2013 - Turnstile - Surf pop pudique - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Lysandre's Theme / 2- Here We Go / 3- New York City / 4- A Broken Heart / 5- Here We Go Again / 6- Riviera Rock / 7- Love is in the Ear of the Listener / 8- Lysandre / 9- Everywhere You Knew / 10- Closing Theme / 11- Part of Me (Lysandre's Epilogue)
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"L'âme de Girls fait ses débuts en solo. Brillant, mais un peu facile."
Nicolas, le 02/03/2013
( mots)

On ne vous a pas encore parlé de Girls sur Albumrock, et croyez-le ou pas, c’est un tort, un tort qui devra très bientôt être réparé. Car de tous les groupes étiquetés indie à avoir vaguement émergé des méandres de l’alternatif américain lors de la dernière décennie, Girls a été un brillant OVNI, l’un des traits d’union essentiel entre le rock underground 90’s, le folk et la surf pop, l’une des rares formations à avoir emboîté le pas des Beach Boys et des Pixies en terme de songwriting et d’intention mélodique. Hélas, mille fois hélas, l’espoir placé dans le couple Christopher Owens - Ched White s’est vu anéanti en même temps qu’Owens sabordait tout seul le tandem en partant vaquer exclusivement à ses activités solo. Le résultat, c’est Lysandre, et dans un premier temps, on aurait bien envie de lui dire "Tout ça pour ça ?".

Mais arrêtons-nous tout d’abord sur le personnage d’Owens. Sacré mec, sans mauvais jeu de mot avec son ancien groupe. La dernière rock n’ roll star de notre époque ? Même si ça peut vous faire sourire, on serait quand même bien tenté de répondre par l’affirmative. En effet, peu d’artistes actuels peuvent se targuer d’un tel passé (jeunesse embrigadée dans la secte des Children Of God jusqu’à l’âge de 16 ans, appartenance au mouvement punk Amarillo, drogue, dépravations en tous genres), d’une telle sensibilité à fleur de peau et surtout, surtout, d’un tel don de composition. Un type écorché vif, gueule d’ange indéniable (il a été choisi pour être mannequin chez Yves Saint Laurent) qui cache sa tronche timide derrière une improbable mèche sur la pochette de Lysandre. Mais c’est qui, d’abord, cette Lysandre ? Il s’agit d’une jeune groupie rencontrée lors d’un concert de Girls en France, source d'une relation intense et suffocante qui prit fin brutalement et dont il ne lui reste rien, rien à part quelques notes de musiques. Un thème musical qui se retrouve ainsi au centre de ce concept album, sorte de road movie sentimental qui égrène régulièrement la fameuse petite ritournelle douce-amère en guise de fil rouge émotionnel.

Et dans un premier temps, donc, on aurait bien envie de lui dire "Tout ça pour ça ?", à Christopher Owens. Non mais sans blague. Finies les guitares ondoyantes de Girls : en lieu et place se retrouvent invités gratte acoustique (bon d'accord, là, on n'est pas trop surpris), ukulele, piano, flûte traversière, saxo et autres orgues très vintages, instruments sur lesquels l’ange blond dépose sa voix fragile avec une apparente gaucherie exacerbée tout au long d’un disque très court (30 minutes, pas plus). Heureusement, cette impression initiale de je-m’en-foutisme se laisse bien vite étouffer par le talent, lui bien réel, d’Owens. Lysandre, s’il ne parvient pas complètement à égaler le songwriting brillant des deux albums de Girls, place encore une fois la barre très haut, parvenant à recréer une ambiance délicieusement 60’s. Lysandre, c’est un peu le petit frère illégitime du Smile de Brian Wilson, l'auto-flagellation en plus et l’ambition démesurée en moins. Un disque qui se transforme quasi-immédiatement en classique, bondé de mélodies qu’on jurerait connaître depuis toujours après à peine trois tours de platine, qui se ressemblent toutes de prime abord mais qui font preuve d’une imposante personnalité. Un disque qui marie les atmosphères de façon étonnamment naturelle, entre balades acoustiques complexées ("Here We Go", "A Broken Heart", "Everywhere You Knew"), alternatif californien morveux (le duo "New York City" - "Here We Go Again", quel saxo sur le premier !), reggae attitude irradiant de chaleur ("Riviera Rock") ou country-folk de plage  ("Love Is In The Ear Of The Listener", "Lysandre", "Part Of Me").

Alors c’est vrai, le fameux thème de Lysandre se fait un peu envahissant, et c’est vrai aussi, à ce niveau de qualité, on aurait pu espérer un petit peu plus de contenu. Mais que cela ne vous empêche pas d’aller écouter ce premier album solo de Christopher Owens , promesse d’une discographie que l’on espère longue et captivante... du moins si le garçon ne se fait pas sauter le caisson trop tôt, avec ses faux airs de Cobain de San Francisco. Ah oui, et écoutez Girls, aussi. On en reparlera bientôt.

 

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