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Critique d'album

Bloc Party


Alpha Games


(29/04/2022 - BMG/ Infectious - Rock wave - Genre : Rock)
Produit par Nick Launay, Adam Greenspan

1- Day Drinker / 2- Traps / 3- You Should Know the Truth / 4- Callum Is a Snake / 5- Rough Justice / 6- The Girls Are Fighting / 7- Of Things Yet to Come / 8- Sex Magik / 9- By Any Means Necessary / 10- In Situ / 11- If We Get Caught / 12- The Peace Offering
Note de 3/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un retour aux bonnes sources"
Mathilde, le 21/06/2022
( mots)

Bloc Party a résonné de sa blanche et silencieuse alarme en 2005 et a enlacé le monde du post-punk à la faste époque du renouveau du rock au début des années 2000. En 2013 puis en 2015 le groupe s'est malheureusement délesté de deux de ses membres originels (le bassiste Gordon Moakes, et ce batteur de génie qu'était Matt Tong). Il s'est aussi dé-party de ses dernières traces juvéniles de la vingtaine, et se risquait en 2016 à un renouveau, à un album quelque peu brouillon avec Hymns sous forme de voix un peu trop mièvre ("Fortress"), de blues interrogeable ("The Good News" façon "Je Commence Demain" du disparu JJG) et d'un seul titre presque bien ("The Love Within").


La voix de Kele y est plus ronde mais tout aussi claire, et spirituelle, tout autant que ce well-educated man qui a étudié au King's College de Londres. Il a lui aussi de son côté bidouillé des trucs, dont un titre rebondissant comme le tennis qu'a l'air d'aimer Martin Solveig ("Ready To Go"). Entre deux noms de scène et entre deux dissolutions de Bloc Party, il a continué activement à faire de la musique pour sustenter son expression sensible. Du côté "Kele Okereke" c'était full électro, et du côté "Kele" il livrait des chansons plus personnelles et minimalistes. Mais c'est obviously en groupe que son phrasé pressant et désespéré brille le plus...


Le/la covid (cette saloperie est non genrée) est passé, et le besoin de jouer ensemble et de recréer une énergie avec des projets communs s'est fait ressentir. Pour Alpha Games Bloc Party a revêtu ses plus beaux atours d’antan et à mis du plomb dans ses godasses. Le groupe est ainsi davantage lesté, et l’album en manifeste une cohérence et une solidité réjouissante. Leur son paraissait décharné, désénergisé, il s'agissait de retrouver du liant avec les nouveaux arrivés dans la brigade (Justin Harris à la basse, Louise Bartle à la batterie). Ne faisons pas durer inutilement le suspense: Bloc Party a retrouvé son modjo.


Dès le titre d'ouverture, "Day Drinker", la mélancolie d'antan revient comme la houle, un peu clamée sur les couplets et franchement scandée sur les refrains: "He says he knows when I've been DRIN-KING". Le va et vient des vagues (toujours un peu fraiches comme le veut le post-punk) est lancé, et le titre titulaire,"Traps", déferle au son de sa caisse claire tonitruante et sa charley en contre-temps. La base rythmique est musclée, même si moins supersonique qu'avant, et elle contraste parfaitement avec les aigüs de Kele. Les "parlers"  très londonien du frontman sont également justement soutenus par "Rough Justice", qui rejoint dans le style l'ami Martin cité plus haut, mais avec une construction plus contrastée et superbement amenée. On passe de la boîte à rythme aux grosses guitares hard rock en une minute ! Revigorant !


Et c'est tout émus de nostalgie qu'on constate que "If We Get Caught" a des effluves de "Blue Light" (Silent Alarm), que "By Any Means Necessary" ressemble à une version douce de "Ares" (Intimacy), et que "The Piece Offering" ressemble (bizarrement) à du dEUS. Comme le merle entre deux mondes (révisez votre mythologie druidique), Bloc Party a la classe et la connaissance, et vogue entre l'urbain londonien et la mélodie rythmée, un peu adoucie certes comparée à ses débuts, mais toujours très vivace et vivante. On est bien sur la formule urgente du post-punk avec 12 titres en 40 minutes. Fidèle au poste, fidèle à soi-même, voilà un groupe qui en un album a su un peu se renouveler tout en respectant sa valeur et son intention initiales. Il reste quelques lacunes dans Alpha Games - notamment sur "Sex Magik" avec ses "Hey, hey" (jamais de bonne augure quand ils sont nombreux) qui auraient pu figurer sur les derniers albums sans cervelle de Muse ou (ce qu'il reste) de Kasabian - mais rien qui ne vienne détruire cet album si bien pesé et bien pensé. 


Les Bloc Party ont fait deux rapides dates en France, et avec des titres pareils on ne souhaite que leur retour sur scène dans le coin prochainement ! 

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