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Critique d'album

Baker Gurvitz Army


Elysian Encounter


(04/01/1975 - Vertigo - Hard Rock / AOR - Genre : Rock)
Produit par Eddie Offord

1- People / 2- The Key / 3- Time / 4- The Gambler / 5- The Dreamer / 6- Remember / 7- The Artists / 8- The Hustler
Note de /5
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Note de 2.0/5 pour cet album
"Deuxième album bien léger du supergroupe rassemblant Ginger Baker et les frères Gurvitz"
François, le 30/04/2019
( mots)

Le très bon documentaire proposé par Arte sur le talentueux batteur Ginger Baker (Ginger Baker : batteur inconditionnel) ne peut que donner envie de se pencher sur la discographie de l’animal (sans référence au Muppet Show) au-delà du groupe qui l’a fait connaitre, Cream. Parmi d’autres, il y a la Baker Gurvitz Army


L’association des frères Gurvitz (The Gun, Three Man Army) et de l’immense Ginger Baker (Cream, Blind Faith) parait être tout à fait prometteuse sur le papier : Adrian Gurvitz est un guitariste magnant le manche avec un talent indéniable, mélodique, véloce, et le batteur incroyablement inventif qu’est Baker peut prétendre à une place de choix dans le panthéon de la percussion rock. Bref, Baker Gurvitz Army a l’allure de ce qu’on appelle un supergroupe, formation réunissant des musiciens de talent issus de formations ayant fait leurs preuves auparavant. 


En sus de cette affiche, soulignons la pochette qui est magnifique. Elle est l’illustration d’un concept-album, celle d’un panthéon composé des membres du groupe dont chaque titre correspond à l’un de ces dieux ("The Dreamer" …) – sans commentaire. Nous sommes néanmoins transportés dans une ambiance SF où les membres du groupe, grimés et costumés en prêtres d’une autre dimension, rencontrent de drôles d’hommes verts aux crânes d’or. Choix pictural aussi pertinent que celui effectué pour le premier album où les musiciens étaient des cavaliers huns ( ?), dans une représentation là aussi très soignée. Cet opus inaugural, éponyme, était solide dans son mélange de hard rock, avec des influences sudistes, mais parfois un peu AOR. Personnellement, je n’en étais pas sorti transporté sauf à considérer certains titres joués en live (celui de 1975 dont des passages sont trouvables en ligne) tel "Inside of Me" qui gagne en profondeur lors de cette performance. 


Ce deuxième album propose une entrée en matière dantesque. "People" est un titre absolument dévastateur. Riff imparable, dans un hard rock saccadé à tendance funk, et un Ginger Baker au sommet de sa forme. La batterie est complètement hallucinante, ça part dans tous les sens, c’est rapide, varié, toujours précis : du grand art. "People" fait partie de ces titres qui nous rendent conscients de la relativité du temps : 4 minutes défilent dans ce qui parait avoir été 30 secondes. 


Mais soyons honnête désormais, si je vous parle de cet album, c’est certes pour l’histoire (Ginger Baker fait partie des grands de ce monde) mais surtout pour ce morceau … et seulement pour ce morceau. Vous trouverez, ailleurs sur le net, des évaluations flatteuses pour Elysean Encounter, il ne les mérite clairement pas. La plupart des titres sont absolument quelconques, seul "Remember", plus sombre, sauve un peu la mise. 


Mais où l’album pêche grandement, c’est dans une orientation AOR, accessible jusqu’au fourvoiement total. Qu’est-ce qu’on peut s’ennuyer sur "The Gambler", inter-minable, auquel succède le tout aussi mauvais "The Dreamer" qui fait un faux clin d’œil au premier titre. On est dans une espèce de succédané des Eagles ou de PPL dans ce qu’ils ont pu faire de pire. Aucune originalité (les trois derniers accords de "The Dreamer"  résument ce duo perdant), un chant à la ramasse, des compositions très pauvres ... Ce n’est pas la catastrophe dans le sens où ces morceaux sont bien interprétés, mais venant de tels artistes on ne peut pas laisser passer ces facilités. 


Alors écoutez "People", prenez conscience si ce n’est fait du talent de Ginger Baker, et ne perdez pas votre temps et votre argent (l’album neuf est assez cher) dans cet album sans intérêt.  

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