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Critique d'album

Alice Cooper


Muscle Of Love


(20/11/1973 - - - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Big Apple Dreamin' (Hippo) / 2- Never Been Sold Before / 3- Hard Hearted Alice / 4- Crazy Little Child / 5- Working Up a Sweat / 6- Muscle Of Love / 7- Man With the Golden Gun / 8- Teenage Lament '74 / 9- Woman Machine
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Bouquet final en toute sobriété"
François, le 15/01/2023
( mots)

Il est paradoxal qu’au sommet de sa popularité, Alice Cooper (le groupe) fasse montre d’une productivité stakhanoviste sur scène comme en studio, bien qu’il soit en même temps déjà sur la voie de sa disparition. En effet, d’une part Muscle of Love succède au gigantesque Billion Dollar Babies paru la même année, une collection de tubes aussi accrocheurs que grandiloquents, d’autre part, il signe le dernier acte d’un groupe dont les tensions internes, entre musiciens et avec leur producteur (Bob Ezrin, aux abonnés absents sur cet opus), préfigurent une mise en sommeil plus ou moins définitive. L’album a donc un goût de fin de cycle, d’autant plus qu’il sera suivi d’un autre chef-d’œuvre, cette fois-ci de la plume d’Alice Cooper aka Vincent Furnier en solo, Welcome to My Nightmare. Une position intermédiaire toujours délicate pour rester dans les mémoires.


Alice Cooper veut parler d’amour (de façon provocatrice bien sûr, prostitution et masturbation sont de la partie) et souhaite également se montrer plus direct au niveau des compostions. C’est peut-être là que se trouve la principale faiblesse de l’album, puisque si celui-ci peut se montrer convaincant dans le registre (avec l’entraînant "Muscle of Love"), il peut aussi s’avérer plus convenu, sans jamais être mauvais. On pense ici au répétitif et rythmé "Woman Machine", au hard-rock bluesy qui inspira peut-être Nazareth "Never Been Sold Before" (les saxophones sont clairement en trop), au pub-rock "Working Up a Sweat" ainsi qu’à "Teenage Lament ‘74", titre pop bien reçu à l’époque.


Néanmoins, limiter Muscle of Love à cette seule direction esthétique serait négliger une bonne partie des titres. En effet, l’opus est en réalité très diversifié, passant du music-hall de "Crazy Little Child" avec un Furnier à la narration typée crooner, à la très belle ballade onirique "Hard Hearted Alice". Il faut évoquer le cinématographique "Man with the Golden Gun", riche en orchestrations, qui était originellement prévu comme générique au James Bond de 1974 – le groupe avait très bien compris l’esprit de cet exercice, sans avoir été retenu. Quoique très divers dans leur approche, il est vrai que ces titres ne renouent que très marginalement avec la folie coopérienne. Celle-ci est tout même présente dès l’ouverture avec l’aventureux "Big Apple Dreamin’ (Hippo)", pas très loin d’Atomic Rooster pour son riff très cadencé et ses claviers Heavy, avec de nombreux bons points que sont le refrain vraiment coopérien (dans le meilleur sens du terme), la présence du violon et la mélodicité des interventions à la guitare.  


On serait tenté de parler d’un dernier album en demi-teinte pour le Alice Cooper Group, mais c’est un jugement sûrement trop sévère. Muscle of Love est indéniablement moins pertinent et moins inspiré, surtout, il souffre mal la comparaison avec les deux monstres qui l’entourent : en définitive, il s’agit d’un bon album, plutôt solide, même si ces musiciens nous ont montré qu’ils étaient capables par le passé de faire beaucoup mieux.


A écouter : "Muscle of Love", "Big Apple Dreamin’ (Hippo)", "Hard Hearted Alice"

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